Hôpitaux : les raisons d'un engorgement
Pourquoi ces difficultés ? Comment, concrètement, ces services sont-ils engorges.
C'est possible de rappeler dans 2 secondes ? On a une dame qui convulse au zéro.
Hôpital Edouard-Herriot, l'un des services d'urgences les plus importants de France. Ici, les médecins reçoivent chaque jour une centaine de patients, des malades aux multiples pathologies plus ou moins graves. Régulièrement, le service est encombré. Les malades doivent patienter dans les couloirs.
Vous attendez ici depuis longtemps.
Depuis environ 5 heures. C'est long, etj'ai mal aux cervicales.
Il fait pas bon être malade.
40 % des personnes accueillies ici doivent être hospitalisées. Il va falloir leur trouver un lit.
Bonjour, avez-vous un lit en cardio pour une personne de 81 ans.
Hôpital de Lyon-Sud. Ces infirmières sont chargées de trouver une place dans un service, une mission ardue.
Est-ce qu'il vous reste un lit pour un patient de 88 ans ?.
On n'en a plus.
J'ai besoin d'un lit de neuro pour une patiente de 65 ans.
On n'a pas de lit.
Et pour demain ?.
On pourrait mais je dois vous confirmer demain.
On a des refus tous les jours pour une catégorie de personnes, surtout pour les personnes âgées.
Les hôpitaux rechignent a admettre certains malades. Pour comprendre pourquoi, nous sommes allés dans ce service de médecine interne. L'administration demande à ce médecin de tenir ses comptes. Car l'assurance maladie paie un "forfait" pour chaque pathologie. Si le patient reste plus longtemps que prévu par la Sécu, c'est à la charge du service.
La tentation est de choisir des patients plus "légers", pour que la durée du séjour soit courte, donc sans déficit, et qu'il y ait peut-être des excédents sur cette hospitalisation.
Une logique comptable, subie par les médecins, qui explique en partie l'engorgement des urgences. Les patients restent parfois plus de 24 h sur un brancard.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.