La mairie l'assure, les barrières vont être retirées. Du mobilier urbain destiné apparemment à empêcher les sans-abris de s'installer sur une grille d'aération, située dans le 19e arrondissement de Paris, a suscité une vague de signalements, mardi 26 décembre, après la publication d'une photo sur Twitter. Contactée par franceinfo, la mairie de Paris affirme découvrir le dispositif mis en cause et a pris la décision de les retirer."La pose de ces grilles a été portée à notre connaissance hier via les réseaux sociaux, explique la mairie à franceinfo. Dès que nous en avons eu connaissance, Anne Hidalgo a demandé leur retrait sans délais."Salut à tous Rue de Meaux 75019Grilles d'air chaud ou parfois se posaient les #SDF. Sauf que maintenant voilà #soyonshumains @Abbe_Pierre Sinon venez cet aprèm' à 15h M° Varennes avec le DAL... Histoire de se faire entendre @federationdal Joyeux Noël pic.twitter.com/DRSAMBmQzb— Page (@Pagechris75) 25 décembre 2017Entre la mairie de Paris et celle du 19e, deux versions contradictoiresLa mairie de Paris reconnaît que ces grilles étaient destinées à empêcher les sans-abris de s'installer, mais remet la faute sur la mandature précédente (donc celle de Bertrand Delanoë). "Ces grilles ont été posées il y a huit ans effectivement pour empêcher les installations", nous a-t-on indiqué à l'hôtel de ville. Sur Twitter, un utilisateur confirmait que les barrières ont été installées à cette époque.J'ai mené l'enquête sur Google Street View. Ces barrières ont été installées entre mai 2008 et septembre 2010. cc @Anne_Hidalgo @mr_matth @davidperrotin @paul_denton @Parisjecoute @Pagechris75 pic.twitter.com/ciHvPfpzIP— Gilles BRUNO (@gillesbruno) 26 décembre 2017Sur son compte Twitter personnel, le conseiller en communication de la maire de Paris a défendu l'édile, affirmant que la ville de Paris ne recourt pas à ces dispositifs.La Ville de Paris ne pratique pas les installations dites "anti-sdf". Cette photo est donc surprenante. On a demandé au service de la voirie d'aller voir sur place ce qu'il en est exactement.— Matthieu (@mr_matth) 26 décembre 2017Mais le maire socialiste du 19e arrondissement, François Dagnaud, donne une autre explication sur Twitter : il assure que c'est pour assurer l'accès à "une bouche CPCU", la Compagnie parisienne de chauffage urbain, que les barrières ont été installées, il y a "plus de cinq ans". "En fonctionnement normal, aucune émission de chaleur à cet endroit", assure l'élu.1/2 # Désintox #RueDeMeaux : ce dispositif a été installé il y a plus de 5 ans pour préserver l’accessibilité d’une bouche CPCU.En fonctionnement normal, aucune émission de chaleur à cet endroit.— FrançoisDagnaud (@FrancoisDagnaud) 26 décembre 20172/2 : Dans tous les cas, la rue n’est pas une solution. La mairie @Paris19e montre l’exemple et accueille le seul gymnase ouvert à @Paris pendant les fêtes pour mettre à l’abri ceux qui ont en besoin, orientés par le 115 ou les maraudes de la ville (UASA).— FrançoisDagnaud (@FrancoisDagnaud) 26 décembre 2017Des dispositifs utilisés par les propriétaires privésSi la mairie de Paris n'utilise pas de ces meubles urbains, les propriétaires privés y ont recourt, comme le dénonce une campagne de la Fondation Abbé Pierre et d'Emmaüs. Sur un site internet lancé en décembre, les deux associations invitent les internautes à partager leurs photos de ces dispositifs qui empêchent les personnes sans domicile fixe de s'allonger.#VilleHostile et urbanisme dissuasif (fig.2) https://t.co/qX16pu1fSS pic.twitter.com/Topy9Adj3o— Môsieur J. (@mosieurj) 7 décembre 2017#VilleHostile et urbanisme dissuasif (fig.5) https://t.co/qILqoPvcSC pic.twitter.com/3etdVS5WiH— Môsieur J. (@mosieurj) 7 décembre 2017#SoyonsHumains BNP boulevard Voltaire 75011 paris pic.twitter.com/e4EuJ48xXI— teyssier Nicolas (@teyssierNicola1) 7 décembre 2017