Histoire : trêve de Noël pendant la Première Guerre mondiale
La trêve du front de 1914 est sans doute l'un des événements les plus marquants de la Grande Guerre. Le 24 décembre, dans l'horreur des tranchées, les armes de taisent. D'un côté les Anglais; de l'autre, les Allemands. Sans aucune concertation, sur des centaines de kilomètres de front, les deux camps ennemis se rapprochenî et, pour un instant, fraternisent.
Ce devait être une guerre éclair. Décembre 1914, déjà 300.000 morts en quatre mois, ce n'est que le début. Les troupes sont épuisées. Sur les lignes du front belge, le moral est au plus bas. Un film raconte l'histoire de ce ténor et officier allemand, Walter Kirchhoff, qui entonne un chant dans la nuit. "Douce nuit", un hymne de Noël cher aux chrétiens. A quelques dizaines de mètres, comme en écho, les notes d'une cornemuse jaillissent des tranchées britanniques.
Et ce ne sont que les prémices d'une incroyable nuit de treve. Les ennemis s'avancent, prudents dans le no-man's land et fraternisent.
C'est une parenthèse dans cette inhumanité de la guerre de la part d'hommes qui entendent le rester.
Des le 26 décembre, les combats reprennent impitoyables. Le "Boche" redevient l'ennemi héréditaire des Français. Mais tout au long de la guerre, des milliers de soldats vont s'offrir mutuellement des moments de paix.
Il y a eu d'autres fraternisations après Noël 1914 mais pas nécessairement au moment de Noël. Car pour éviter les fraternisations, le commandement a compris qu'il fallait par exemple bombarder les lignes ennemies ce jour-là pour éviter que les hommes sortent des tranchées et qu'ils se serrent la main.
Dès 1915, la presse britannique publie des dessins de ces fraternisations puis des photos. Pas la France ni l'Allemagne, le sujet est tabou.
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