Histoire et peinture : "les fêtes galantes"
"Les fêtes galantes" sont un genre qui a traversé le 18e siècle. Des scènes champêtres anodines qui sont une manière de peinture érotique de l'époque. Il y a partout des sous-entendus, des regards échangés, des mains qui se frôlent. Au début, les allusions sont légères. Quand Watteau crée le genre vers 1715, il peint l'île de Cythère où l'on s'initie à l'amour. Des angelots très discrets au sommet des bâtons des pèlerins sont des Eros et des Cupidons qui encouragent les jeux érotiques.
Il n'y a pas de libertinage vraiment criant. On est plus dans l'évocation.
Les apparences sont sauves dans ce tableau mais le fait que les personnages soient en nombre impair suggère le libertinage. Pour le lettré du 18e siècle, une autre allusion.
On peut deviner la relation par la sculpture cachée au fond, c'est le dieu du jardin et de l'amour charnel.
Wattéau réprimande l'élégante qui s'abandonne par les aboiements du petit chien qui gronde sa maîtresse pour son infidélité. 50 ans plus tard, Fragonard se délecte de jeux érotiques comme celui de la main chaude. Reconnaître qui vous tape la main pendant qu'on a la tête aveuglée dans les jupes d'une dame. Plus près de la Révolution, un colin.
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