Herboristes : demande de reconnaissance de la profession
Une profession qui n'en peut plus d'être stygmatisée : les herboristes. En congrès ce week-end à Lyon, ils ont été interdits par le régime de Vichy. Aujourd'hui encore, ils subissent les conséquences de cette décision. Tisanes, huiles de massage., ils ne sont plus que 15 en France a prodiguer leurs conseils, alors qu'il y a 22.000 pharmacies.
C'est pour une toux d'irritation, ou des gens qui ne dorment pas.
Herboriste depuis 40 ans, Philippe de Bonneval vend des plantes conditionnées ou en vrac.
On le met dans l'eau froide et on amène à ébullition. On laisse infuser un quart d'heure et on boit dans la journée.
Officiellement, ce métier n'existe plus, supprimé en 1941 par le régime de Vichy et jamais rétabli. Mais la demande est de plus en plus forte.
Je viens pour des problèmes de peau et d'articulations. Je ne trouvais pas de solution dans la médecine classique.
Ca, ça hydrate la peau, ça soigne.
Un commerce qui s'exerce dans un flou juridique. Les herboristes n'ont pas le droit de vendre pour soigner, et sont parfois poursuivis en justice pour exercice illégal de la pharmacie. Les pharmaciens alertent : les plantes ne sont pas inoffensives.
Il faut s'enlever ça de la tête: tout ce qui est naturel n'est pas sans danger. Il ne faut pas banaliser les produits.
Les herboristes veulent obtenir une reconnaissance officielle. A Lyon, P. de Bonneval a créé une école des plantes médicinales et un jardin expérimental.
Les gens qui se sont guéris avec les plantes nous l'ont transmis. On a eu une période avec beaucoup de médicaments. Les plantes, c'est dommage de les oublier, elles ont montré leur efficacité.
Ca, c'est de la mélisse.
Quelques dizaines en France, des milliers chez nos voisins européens. Les herboristes veulent un statut pour pouvoir exercer au grand jour.
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