Grève SNCF : les raisons

Quatre syndicats dénoncent la réforme ferroviaire envisagée par le gouvernement. Ils estiment qu'elle répond aux exigences libérales de Bruxelles, mais qu'elle ne va pas reunifier les filiales de la SNCF. Ils redoutent même un éclatement du système.

Le réseau ferrorivaire français, c'est deux entreprises publiques. A gauche, RFF, Réseaux ferrés de France, chargé des voies. A droite, la SNCF, chargée de faire rouler des trains. La réforme ferroviaire prévoit de modifier cette organisation. RFF ne compte que 1 500 salariés, la SNCF 250 000 salariés. La réforme prévoit de transférer 48 000 cheminots dans RFF pour travailler sur les infrastructures. Pour tout coordonner, une 3e entreprise sera créée. Pour les grévistes, cette réforme ouvrirait la porte a une éventuelle privatisation.

On découpe le service public, après on vend les parties rentables. C'est ce qui est en train de se passer à la SNCF.

Le ministre des Transports assure qu'il s'agit de renforcer la performance d'un grand groupe public.

Ceux qui gèrent les infrastructures sont en dialogue avec ceux qui les utilisent. C'est une bonne idée.

Les négociations doivent aboutir à un projet de loi cet été. Le gouvernement veut préparer la SNCF à l'ouverture à la concurrence européenne, prévue pour 2019.