Grande-Bretagne : "Payday", le crédit facilité
D.Pujadas: L'actualité économique. Moins de crédits, moins de dettes. Les Français n'ont jamais aussi peu emprunté depuis 25 ans pour la consommation comme pour l'immobilier. 47,6 % des ménages détenaient un crédit à la fin de l'année 2013, selon l'étude TNS-SOFRES. Voici le contre-exemple britannique. Là-bas aussi, les banques ont longtemps resserré les conditions de crédit. On peut emprunter en quelques minutes plus de 1000 euros.
A la télévision, sur Internet ou dans la rué, ces publicités semblent être la solution à tous les problèmes d'argent. Un souci de trésorerie, une facture imprévue? Les agences de "Payday" fleurissent. On peut emprunter 1000 euros en quelques minutes.
Si j'ai besoin d'argent tout de suite, je peux l'obtenir. Avec la banque, ça prend du temps.
Le discours vante la simplicité du système et se veut très rassurant.
Votre banque n'en saura rien mais votre nom sera enregistré.
Il suffit de rembourser une petite partie pour avoir le droit de prendre, prendre encore.
Cette vendeuse ne dit pas que si le prêt est intégralement remboursé en quelques semaines, le taux sera déjà de 50 %. Pour 1000 euros empruntés, il vous en coûtera 1500 au total. Si l'emprunteur étale son remboursement sur une année, le taux peut grimper jusqu'à 5000%. il faudra rembourser 50 000 euros.
Au final, vous vous retrouvez avec des dettes que vous ne pourrez pas rembourser. C'est ce qui m'est arrivé. Ça a été très difficile. Je lutte encore pour solder certaines de ces dettes.
Ces prêts trop rapides et trop faciles sont aussi un fléau Dans cette université londonienne, 10 % d'entre eux se sont embourbés dans le cercle vicieux des prêts et des dettes. Depuis un an, la direction de l'université se bat pour les interdire.
Nous allons les combattre en devenant la 1re université à interdire l'accès aux prêts et interdire leur publicité. Les taux sont inacceptables.
Le gouvernement britannique a décidé de mettre le holà sur ces pratiques jugées scandaleuses.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.