Grande-Bretagne : à l'école des majordomes
Les majordomes ont presque disparu dans les années 80, mis à part chez quelques riches lords britanniques. Aujourd'hui, certains milliardaires rêvent de s'offrir leurs services. L'une des plus prestigieuses écoles se situe à Londres. Comment sont-ils formés ? Quels sont les codes de la profession.
Dans le monde des très riches, il n'y aura pas lieu de s'inquiéter du politiquement correct : fumer est peut-être nocif pour la santé, mais ces majordomes en formation ne ferontjamais la remarque à leurs employeurs, alors, c'est cours de cigare toute la journée.
Si vous travaillez sur un yacht ou dans un jet privé, vous devez connaître les différents types de cigares. C'est simple. S'il demande ce qu'est ce cigare, on lui répond : "Comme vous le savez, monsieur, c'est un Montecristo No 1".
Pourquoi lui dire : "Comme vous le savez, monsieur".
Ne le mettez jamais mal a l'aise en lui faisant sentir son ignorance.
Ces élèves, souvent déjà professionnels, ont paye près de 6.000 euros pour 4 semaines intensives, dans l'une des écoles les plus réputées de Londres, où l'on forme les "butlers", les vrais majordomes anglais.
Les Anglais sont très connus pour leur savoir-vivre et leur étiquette. C'était ici le meilleur endroit.
Plus que les Suisses qui sont pourtant réputés.
Les Suisses aussi, mais le butler anglais a une longueur d'avance.
Nous, les Américains, nous avons d'horribles manières. Si je vous sers et que vous me remerciez, on vous répondra "De rien" aux États-Unis. La réponse correcte est "Tout le plaisir est pour moi". J'apprends ici un nouveau vocabulaire.
Le cinéma a perpétue cette image : le vrai signe extérieur de richesse, c'est d'avoir un majordome a l'ancienne. Même le très puissant Bruce Wayne, alias Batman, a son Alfred.
C'est une Vichyssoise, monsieur, cela se mange froid.
Les millionnaires d'aujourd'hui, en Asie et dans les pays du Golfe, ne veulent plus se contenter de leurs yachts ou maisons de luxe.
Tous ces nouveaux riches veulent des majordomes, surtout les Chinois. Il y a des opportunités de travail, mais c'est un métier exigeant.
Le majordome moderne doit savoir aussi bien déplier une valise, que dénicher une oeuvre d'art, ou le dernier restaurant a la mode. Pour les plus polyvalents, le salaire pourrait vite atteindre 10.000 euros par mois, nourris, logés et blanchis.
Preuve que le marche de l'emploi reste très actif en la matière, une nouvelle annonce vient d'être publiée sur Internet. Elle émane de cette modeste demeure.
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