Gouvernement : François Hollande et Manuel Valls, un duo qui fonctionne ?

Ce sera à suivre en direct sur France 2 à partir de 17 heures. Nous avons voulu savoir comment travaillait le couple exécutif. Que se passe-t-il en cette période agitée derrière ces lourdes portes du palais de l'Elysée ? L'une de nos équipes a pu filmer ce qu'on ne voit pas d'habitude. En particulier les relations entre le président et son Premier ministre. Plongée au coeur de l'Elysée.

Le soleil se lève sur l'Elsyée. Les huissiers de permanence attendent l'arrivée du 1er ministre, comme chaque mercredi. Manuel Valls arrive parfaitement ponctuel.

Bonjour.

Quand il a rendez-vous avec le président, c'est toujours lui qui se déplace.

Comme un tandem. On se voit 3 ou 4 fois par semaine, au-delà des rendez-vous prévus.

Habituellement, les journalistes restent au pied de l'escalier. Ce jour-là, nous irons plus loin. Manuel Valls attend François Hollande dans l'antichambre du bureau du président.

Vous avez eu le temps de lire la presse du jour ? Rapidement dans la voiture.

Est-ce que vous échangez par sms avec le président.

Oui, ça arrive. Mais il faut faire attention aux sms. D'abord c'est trop court. Et le caractère confidentiel de ce type de message n'est pas évident.

S'il évoque avec prudence les sms, c'est parce que ce matin-là, le livre de Valérie Trierwieler vient juste de sortir. Mais pas question de le commenter.

Monsieur le président, c'est ainsi que Manuel Valls s'adresse à François Hollande. Et nous voici dans le salon doré, le bureau officiel du président.

Il y a d'abord le conseil de Défense.

Le chef de l'Etat ne reçoit pas derrière son bureau Louis XV mais autour de cette table de travail.

Il y a ce qui a été convenu.

Le président est directif et assez tendu. Les deux hommes préparent le conseil des ministres qui commence dans une heure et demi. Ils se tutoient.

Tu as ton intervention sur la communication de Cazeneuve sur la lutte contre l'immigration clandestine.

Pendant ce temps, la table du conseil des ministres se prépare. Comme chaque mercredi, le garçon du vestibule pose les chevalets. Le président doit être exactement en face du Premier ministre. Sur les cartons, le nom de l'éphémère secrétaire d'Etat, Thomas Thévenoud. Dans quelques jours, il sera démis de ses fonctions pour avoir omis de payer ses impôts. Un comble dans ce lieu censé montrer l'exemplarité.

On se doit de réaliser un travail impéccable.

Avec cette rentrée ratée, le couple exécutif plonge dans les sondages. Mais de retour, ce jour-là, dans son propre bureau à Matignon, Manuel Valls n'affiche pas un soupçon d'agacement.

Dans ces périodes là, il faut être loyal, surtout quand c'est l'intérêt du pays qui est en cause.

On vous prête des ambitions pour les prochaines présidentielles.

Vous vous rendez compte, si un politique disait : "je n'ai pas d'ambition". Ça ferait sourire tout le monde. C'est très difficile de répondre à cette question. François Hollande est le président de la République, sa vocation est de poursuivre son quinquennat.

S'il existe une sourde rivalité entre ces deux hommes. Ils s'emploient à ne pas la montrer.

On va faire cette réunion ce matin qui va durer assez longtemps.

Assez longtemps.

Y compris lors de cet autre rendez-vous.

Vous allez vous voir combien.

Le temps nécessaire pour régler quelques questions.

Manuel Valls le cache à peine, il est pressé. Il doit partir à La Rochelle, à l'université d'été du PS et tenter de régler le problème des frondeurs.

La séance a lieu sur la terrasse des magnifiques jardins de l'Elysée. Le président s'inquiète de la décision de renoncer à l'encadrement des loyers.

Il faudra apaiser pour les locataires, montrer qu'il y aura des étapes.

Et puis il y aura le congrès Je parle surtout des locataires du secteurs privé.