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Génétique : trois parents pour un bébé ?

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Article rédigé par franceinfo
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Santé, avec des débats houleux en perspective en Grande-Bretagne. Faut-il autoriser le recours à trois ADN différents, donc à trois parents biologiques, pour concevoir des bébés sains ? Ce qui permettrait d'éviter la transmission de maladies génétiques, mais la communauté scientifique est très divisée sur le sujet.

C'est une règle universelle depuis des millions d'années. A quelques rarissimes exceptions près, dans le règne animal, il faut un mâle et une femelle pour créer la vie. C'est la même chose pour les humains. Lés nouveaux schémas familiaux, dé procréation médicalement assistée n'y changent rien, il faut le génome d'un homme et d'une femme pour concevoir un bébé. Cette Britannique a peut-être inspiré une révolution dans l'histoire de la vie. Sharon Bernardi n'a plus que des photos de ses 7 enfants. La plupart sont morts bébé, son fils Edward a été le dernier à partir, à l'âge de 21 ans. Tournées il y a 3 ans, ces images ont bouleversé la Grande-Bretagne. Edward et ses frères et soeurs sont morts de maladie mitochondriale. Un désordre génétique transmis par leur mère qui, elle, n'est pas atteinte.

Tout le monde a le droit d'avoir un enfant. et non avec une terrible maladie qui va écourter sa vie.

Aujourd'hui, la médecine aurait la solution pour sauver les enfants dans le cas d'Edward. Un remède aux frontières de la science-fiction et bien réel. Faire naître un bébé, non pas de deux mais de trois parents. Dans l'ovule de la mère, porteuse de la maladie, les parties saines, ici en vert, vont être conservées. Les parties défectueuses vont être remplacées par celles venant de l'ovule d'une donneuse. Cet ovule réparé va être fécondé par le spermatozoïde du père, créant ainsi un embryon comportant environ 0,5 % d'un 3e ADN. Ces scientifiques d'un laboratoire de Newcastle espèrent obtenir l'autorisation d'effectuer cette première. Pour eux, il s'agit de sauver des vies et rien d'autre.

Cela ne change rien dans notre nature humaine. L'ADN sur lequel on intervient ne concerne que les cellules mitochondriales pour leur permettre de mieux fonctionner. Il est acceptable de combattre la maladie par ce moyen.

Sharon Bernardi qui milite depuis des années pour cette technique se défend de vouloir créer des enfants sur mesure.

Ce n'est pas pour avoir un bébé parfait, pour changer la couleur de ses yeux ou de ses cheveux. On essaye de prévenir la transmission de maladies génétiques.

Pour d'autres scientifiques, c'est ouvrir la porte à une transgression contre-nature.

Une fois que nous aurons franchi cette ligne, nous irons vers ce futur que tout le monde veut éviter. Celui de bébé sur-mesure, génétiquement modifié.

D'ici quelques semaines, le Parlement britannique va devoir s'emparer de cette question. Si la loi est votée, le Royaume-Uni deviendra le premier pays de l'histoire de la médecine à sauter le pas.

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