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Gad : la détresse des salariés

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Article rédigé par franceinfo
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Mais aujourd'hui, la France souhaite l'implication de l'ONU et de l'Afrique pour régler une crise explosive. Le licenciement de 889 salariés de l'entreprise Gad dans le Finistère est devenu officiel vendredi. Un choc pour des dizaines de familles de la région de Lampaul-Guimiliau dans le Finistère. Gad, c'était leur employeur, leurs amis, l'histoire d'une vie.

L'abattoir est ferme mais ils reviennent ici tous les jours. Matthieu a commencé a travailler a 19 ans. Il a rencontré Cathy au service découpe, il y avait aussi sa mère au restaurant de l'usine. Toute la famille travaillait pour Gad.

Pour trouver du boulot, un ça va mais deux. On a le petit. Heureusement qu'on l'a.

On disait quand on était petit : "si ça va pas à l'école, vous irez chez Gad". On savait que cette usine allait durer.

Une vie chez Gad depuis 11 ans. A 4h du matin, Matthieu et Cathy partaient au travail en voiture. Ils ont fait construire à deux pas de l'usine. Leur vie, ils l'ont toujours imaginée ici.

J'étais sur la chaîne où on désossait les têtes.

C'était un bon job.

C'est physique mais bon tant qu'on a un travail. Voilà.

Sur un coin de table les derniers salaires. La famille doit penser à l'avenir à commencer par la maison achetée il y a un an.

900 euros par mois pour rembourser la maison. Moi, je gagne 1 400 euros, ma femme 1 200 euros. Les fins de mois sont restreints.

C'est maman ! Coucou mon coeur.

Quand ça se passait bien, on faisait abstraction de Gad. Là, c'est pesant.

La nuit, les salariés se relaient pour garder l'abattoir. Un millier de cochons sont en attente de livraison, une monnaie d'échange pour négocier les primes de licenciement.

On doit rester mobilisés. Le plus dur, c'est maintenant. ça risque d'être dur moralement et physiquement.

Ils chantent.

Gad aura fait vivre des générations de Bretons. Malgré les sourires, ces ex salaries sont en colère. Ils étaient 1 700, la moitie d'entre eux sont sans travail.

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