Fraude fiscale : arrestation d'un ex-diplomate

ambassadeur de France en Irak et en Tunisie, Boris Boillon, a été interpellé gare du Nord, à Paris, avec 380.000 euros en liquide. C'était fin juillet. Les enquêteurs ont interrogé l'ancien diplomate, devenu homme d'affaires et résident belge.

Un ancien ambassadeur de France interpelle par les douanes. La scène se passe gare du Nord, fin juillet. Boris Boillon s'apprête à monter dans un TGV pour Bruxelles. Lors d'un contrôle douanier, il dit n'avoir rien à déclarer. Dans son sac, les douaniers découvrent l'équivalent de 380 000 E une somme qu'il était obligé de signaler. Les douaniers ne trouvent sur lui ni pièce d'identité ni téléphone mais 3 cartes bancaires. Conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Interieur, il devient, en 2009, l'un des plus jeunes ambassadeurs de France, en Irak puis à Tunis. Lors de son premier déjeuner de presse en Tunisie, il répond sèchement aux journalistes.

N'essayez pas de me faire tomber sur des trucs débiles.

Il est juge trop direct, parfois agressif. En septembre 2012, il est placé en disponibilité par François Hollande. Depuis, il travaille comme consultant en Irak. L'argent découvert gare du Nord proviendrait, selon lui, de ses nouvelles activités. Lors de son audition par les douaniers, il se défend d'avoir voulu cacher cet argent en Belgique.

Une enquête préliminaire a été ouverte pour déterminer l'origine de ces fonds. Le diplomate risque déjà une amende de 95 000 euros pour ne pas avoir déclaré l'argent.