Cet article date de plus de dix ans.

François Hollande : une impopularité record

Publié
vidéo : 40min
Ce replay n'est plus disponible.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

En France, après le remaniement ministériel, les suites du remaniement à l'Elysée. Le principal conseiller économique de François Hollande, Emmanuel Macron, cède la place à Laurence Boone. L'impopularité de F.Hollande est immense. Est-ce désormais le lot les attaques du président.

Parfois sifflé lors de ses visites sur le terrain, violemment critiqué par la presse, à peine soutenu par son propre camp. Le "Hollande bashing", le dénigrement du Président s'est-il imposé.

Casse-toi.

F. Hollande s'aperçoit de l'impopularité quand il rencontre certains Français. Ce ne sont pas que des sondages.

J'ai cru en vous il y a 2 ans mais vous ne tenez pas vos promesses.

Mais si, on les tient.

Ceux qui le connaissent bien ont la première explication.

Il y a eu l'espoir que ça allait aller mieux économiquement, et la déception est liée à ça.

On connaît ces déceptions depuis toujours. Giscard D'Estaing, Mitterrand et les autres ont déçu leurs électeurs, et, souvent, trahi leurs promesses. Ce qui est nouveau, c'est que cela se focalise autour d'un président désacralisé.

Les unes de certains hebdomadaires rivalisent de férocité. Mais F. Hollande ne fait que subir le même sort que N. Sarkozy. Ce qui est nouveau, c'est la façon dont certains parlent de lui, oubliant le respect pour sa personne et donc pour sa fonction.

Ce type là n'est pas à la hauteur, il ne fait pas le job, ce type là n'a pas la carrure pour être président de la République.

Changez de ton quand il s'agit du chef de l'Etat.

"Ce type là" : qui aurait osé parler ainsi de De Gaulle.

Il y a eu un tournant avec N. Sarkozy et cette trivialisation, ce roman présidentiel, ce bling-bling.

C'est toi qui as dit ça.

Et aussi cette façon directe et virile de s'adresser à ses décracteurs.

Casse-toi, pauv' con.

En réaction, François Hollande avait inventé le président normal, il en paye encore aujourd'hui le prix.

Ce qui a d'un seul coup passé chez lui, c'est "moi président". Il ne l'a plus retrouvé autant.

C'est un homme de proximité: "viens me voir, appelle-moi". Ça crée un certain irrespect.

Président normal, trop sympa. Et finalement pas assez professionnel, la presse de gauche elle-même lui en fait le procès.

Le bashing, cette manière de traiter injustement, violemment, est l'inverse de ce qu'il a pu avoir pendant la campagne présidentielle. Pendant 3 mois, il était l'homme le plus beau du monde. C'est un fonctionnement qui va s'installer dans la vie politique.

peut-il alors restaurer son image ? En une journée, céllé dés cérémonies du 6 juin, il en a surpris quelques uns.

Pour la première fois, il a fait chef d'Etat.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.