François Hollande : deux ans à l'Elysée
Alors on retrouve François Lenglet dans un instant. Mais d'abord, 24 mois en images et une courbe de popularité malmenée, quels ont été les épisodes, les dates, les moments clés de ce début de quinquennat.
Mai 2012, François Hollande vient d'être élu, il est au sommet de sa popularité. Mais en 2 mois, il décroche: 44% d'opinions favorables fin août. L'été a été fatal avec l'annonce de la fermeture de l'usine PSA Aulnay, les plans sociaux tombent en rafale, le chômage passe la barre des 3 millions. Pendant ce temps, les premiers couacs au gouvernement, l'image malvenue d'un Président en vacances. L'impression d'inaction et d'amateurisme s'installe.
C'était une équipe de débutants en période de crise, ayant fait trop de promesses dans la dernière phase électorale, et une espèce d'amateurisme général.
Et la chute continue: 35% en décembre. Le dossier Florange vient juste d'être bouclé et renforce l'impression de flottement au sommet de l'Etat.
Vous attendez qu'il y ait un malheur ici? Nous, nous allons être votre malheur.
Quatre mois plus tard, François Hollande descend à 26%. Jérôme Cahuzac vient d'avouer qu'il détient un compte en Suisse. C'est la fin de la République exemplaire promise par François Hollande. Légère embellie quand il décide l'intervention militaire au Mali mais au même moment, les Français s'affrontent pour ou contre le mariage homosexuel. La loi est adoptée mais la fracture demeure. Novembre 2013, François Hollande dégringole à 21%. Leonarda, expulsée au Kosovo, lui tient tête en direct à la télévision. L'autorité du Président est désormais atteinte et il a aussi perdu son capital de sympathie.
Il était perçu comme quelqu'un de proche, de sincère, il a beaucoup perdu sur ces attributs. C'est la fonction élyséenne qui éloigne. Mais il n'a pas pour autant regagné sur sa capacité à trancher.
Dans la rue, les Bonnets rouges disent non à l'écotaxe, c'est le ras-le-bol fiscal. Dans le même temps, François Hollande n'a pas réussi comme promis à inverser la courbe du chômage fin 2013. La débâcle des municipales emporte un peu plus le chef de l'Etat. Le mois dernier, sa popularité est tombée à 18%.
Peut-on être populaire qet le on a les déficits qu'on connaît et le chômage qu'on voit.
Dorénavant, François Hollande mise sur deux atouts: Manuel Valls pour mener une politique offensive et le pacte de responsabilité pour relancer l'économie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.