Violents incidents à Moirans (Isère)

Les violences n'ont fait aucun blessé. Il ne reste plus que plusieurs carcasses de véhicules brûlés, à la fin de la soirée. Mais, dans l'après-midi, une cinquantaine de jeunes issus de la communauté des gens du voyage ont dressé un barrage de flammes. Les forces de l'ordre sont arrivées en nombre, plus d'une centaine d'hommes. "Il n'y a pas eu d'interpellation", déclare cependant le préfet de l'Isère Jean-Paul Bonnetain au micro de France 3.

Du jamais-vu dans cette ville de 8 000 habitants. "On a rentré notre véhicule parce que sinon on prenait le risque de se le faire prendre brûler. On est restés planqués à distance avec beaucoup de trouille parce que ça s'approche quand même pas mal", a témoigné un habitant.

Une mutinerie en parallèle

Les gens du voyage exigent que deux des leurs puissent sortir de prison pour assister à l'enterrement mercredi d'un de leur proche. Au même moment, une mutinerie a eu lieu à 100 km de Moirans, à la prison d'Aiton, où les deux hommes sont détenus.

Mardi soir, le calme était revenu à Moirans. La route bloquée a été rendue à la circulation. Au centre pénitencier d'Aiton (Savoie), la situation est plus compliquée : les détenus ont regagné leur cellule mais certaines sont hors d'usage car des serrures ont été cassées, laissant présager une nuit agitée.