: Vidéo "L'ouvrier, maintenant, c'est du Kleenex"
Une équipe de France 2 a rencontré des salariés de PSA, d'ArcelorMittal et de Fralib.
La violence des ouvriers de l'usine Goodyear face aux forces de l'ordre est radicale. Mais derrière elle, c'est un malaise profond qui s'exprime. Une angoisse qui ne date pas d'hier mais qui réapparaît à chaque nouveau pic du chômage. Une équipe de France 2 est allée à la rencontre d'ouvriers, forcément soucieux.
Ghislaine Tormos, 50 ans, travaille à l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Elle est en grève depuis deux mois et proteste contre la fermeture du site. Surtout, elle a le sentiment de n'être plus qu'une marchandise : "L'ouvrier maintenant, c'est du Kleenex, c'est remplaçable. Il y aura toujours de la chair à usine. Elle viendra de tous les pays d'à côté, c'est pas un problème."
Grégory Cella, lui, a 28 ans. Il est ouvrier sur le site ArcelorMittal de Florange. Il est partagé entre fierté pour son métier et inquiétude pour l'avenir de son fils : "C'est un beau travail, il faut dire la vérité. C'est vrai que c'est dur, mais bon. Après, s'il arrive à faire mieux que moi, il le fera."
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