Une trentaine d'opposants au projet d'aéroport Notre-Dame-des-Landes ont vandalisé lundi une caravane du PS
Le visage "cagoulé ou masqué", ils ont crevé les pneus et brisé les vitres de la caravane de la primaire du Parti socialiste, avant d'essayer de retourner le véhicule sur lequel avaient été inscrits des slogans hostiles au projet d'aéroport.
Les élus socialistes locaux, comme l'UMP, soutiennent le projet d'aéroport, confié au groupe de BTP Vinci.
La fédération PS de Loire-Atlantique a annoncé dans un
communiqué avoir porté plainte après ces "actes inqualifiables".
Selon le porte-parole du PS, Benoît Hamon, un jeune
socialiste a été violenté. "Nous ne savons pas encore qui sont
ces 30 courageux", a-t-il ironisé lors de son point de presse
hebdomadaire à Paris. "Mais il est sûr que nous ne laisserons
pas cette affaire impunie."
Pour Harlem Désir, premier secrétaire par intérim du PS, et
Laurianne Deniaud, présidente des Jeunes socialistes, "aucun
débat ne peut justifier l'intimidation ou la violence physique
et verbale".
L'attaque survient alors que l'opposition au futur aéroport se radicalise depuis plusieurs semaines. Quatre personnes avaient ainsi été interpellées le 27 juillet dans l'actuel aéroport de Nantes, au cours d'une manifestation où trois opposants au projet et cinq policiers avaient été blessés.
Franck Louvrier, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy et conseiller régional UMP des Pays de la Loire, "condamne fermement cette attitude totalement ahurissante de violence et de bêtise", a-t-il écrit lundi sur son blog.
"Mais j'attends et j'espère avec la même fermeté que l'ensemble des élus d'Europe Écologie Les Verts de la région des Pays de la Loire auront la même attitude", ajoute-t-il.
Les écologistes locaux sont opposés au projet.
"Pour Europe Ecologie - Les Verts, rien ne justifiera jamais la violence", a réagi François de Rugy, député (Europe Ecologie - Les Verts) de Loire-Atlantique, dans un communiqué.
"De telles attitudes, commises par une minorité, discréditent totalement le juste combat de ceux et celles qui luttent sans discontinuer depuis des années contre ce projet", ajoute-t-il.
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