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Une grève de la faim tournante a été entamée lundi pour obtenir la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim

"Nous demandons la fermeture de Fessenheim, qui est la plus ancienne des centrales, et qui est construite en zone sismique et en contrebas du Grand canal du Rhin, si bien qu'il y a un risque d'inondation", a expliqué le viticulteur alsacien Jean-Pierre Frick, connu pour son engagement et ses vins en biodynamie.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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La centrale nucléaire de Fessenheim, la plus vieille de France. (AFP - Frederick Florin)

"Nous demandons la fermeture de Fessenheim, qui est la plus ancienne des centrales, et qui est construite en zone sismique et en contrebas du Grand canal du Rhin, si bien qu'il y a un risque d'inondation", a expliqué le viticulteur alsacien Jean-Pierre Frick, connu pour son engagement et ses vins en biodynamie.

Dans une interview au Figaro publiée lundi, le président d'EDF Henri Proglio a souligné a contrario l'"excellent état" des centrales nucléaires françaises, Fessenheim comprise. "Fessenheim est la plus ancienne, mais comme les autres, elle a été modernisée en permanence", a-t-il déclaré.

Un jeûne tournant de 366 jours
Les "jeûneurs de Colmar" se passeront de nourriture au moins 366 jours, à tour de rôle, a expliqué l'Alsacien Pierre Rosenzweig, devant la préfecture du Haut-Rhin.

Trois hommes et une femme ont décidé de "ne boire que de l'eau et de la tisane" pendant trois semaines. Ils devraient s'installer chez un habitant ou dans un foyer de Colmar d'ici lundi soir.

D'autres militants les accompagneront pendant un ou plusieurs jours, à l'instar de Cléo Schweitzer, élue socialiste au conseil régional d'Alsace et au conseil municipal de Mulhouse, qui a déclaré qu'elle jeûnerait jusqu'à samedi.

Les citoyens sont par ailleurs invités à faire part de leur participation par internet ou téléphone et leurs jours de jeûne seront comptabilisés.

Des manifestations sur les ponts enjambant le Rhin sont en outre prévues lundi prochain (lundi de Pâques), à la veille du 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl.

L'autorisation d'exploitation de Fessenheim sera-t-elle reconduite ?
L'action des militants écologistes coïncide avec le début, lundi, de la visite décennale du réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire, au terme de laquelle l'Autorité de sécurité nucléaire (ASN) doit ou non autoriser l'exploitation pour les 10 prochaines années du réacteur.

La doyenne des centrales nucléaires françaises en activité cristallise de longue date la colère des écologistes français, allemands et suisses. Depuis l'accident nucléaire de Fukushima, la pression pour obtenir sa fermeture est montrée d'un cran.

La ville et la communauté urbaine de Strasbourg ont adopté la semaine dernière des motions exigeant l'arrêt de la centrale, tandis que le conseil général du Haut-Rhin demandait à l'ASN d'attendre le résultat de l'audit annoncé sur toutes les installations nucléaires françaises pour autoriser la poursuite de l'exploitation.

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