Une fillette souffrant d'un grain de beauté géant retirée de sa crèche
La mairie dément avoir exclu l'enfant, mais la mère a porté plainte contre X pour discrimination.
La mère d'une enfant de 2 ans a annoncé, lundi 26 décembre, avoir porté plainte contre X pour discrimination. Motif : fin 2010, sa fillette aurait été exclue d'une crèche municipale, située dans le 15e arrondissement de Paris, car elle est atteinte d'un grain de beauté géant congénital, rapporte Le Parisien. La Ville de Paris dément cependant toute exclusion et parle d'un retrait après "concertation entre les médecins, la PMI et les parents".
Une décision des parents, selon la mairie
Née en 2009, la fillette reçoit actuellement un traitement pour traiter cette malformation de la peau, qui peut recouvrir une grande partie du corps. Selon sa mère, c'est cette anomalie dermatologique qui lui a valu d'être renvoyée de sa crèche, trois semaines à peine après son admission en novembre 2010.
Le médecin de l'établissement aurait recommandé à la mère de garder son enfant "au chaud avec elle". La Ville de Paris explique qu' "au cours de ses séjours en crèches, l'enfant a contracté plusieurs infections. Le médecin hospitalier qui suivait l’enfant a dès lors conseillé aux parents de la retirer de la crèche collective, considérant que ce mode de garde ne se révélait pas approprié au vu des nombreux risques infectieux qui la mettaient en danger". Ceux-ci auraient alors "décidé de retirer leur enfant de la crèche".
Une exclusion déguisée, selon les parents
Pour la mère de l'enfant, cette exclusion a pris "l'apparence de conseils appuyés et non d'un refus explicite" mais "ne semble s'expliquer que par la particularité physique de l'enfant". La plainte, déposée vendredi 23 décembre, précise que celle-ci est "peut être impressionnante au premier regard, mais n'est pas contagieuse et ne nécessite aucun soin particulier du personnel de la crèche".
L'avocat de la mère note par ailleurs qu'"aucune explication crédible n'a été avancée" pour justifier le refus de prendre en charge la fillette. "Je souhaite que la justice dise que cette exclusion était discriminatoire et permette à ma fille de vivre comme tous les enfants de son âge", a insisté la mère de l'enfant, qui est désormais gardée à domicile.
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