Seine-Saint-Denis : enquête ouverte sur la vente d'une base militaire à Eurocopter
La Cour des comptes a émis un signalement sur la cession, début 2012 par l'Etat, de l'ancienne base militaire de Dugny.
Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire à la suite d'un signalement de la Cour des comptes sur la cession, début 2012 par l'Etat, de l'ancienne base militaire de Dugny (Seine-Saint-Denis) à Eurocopter, devenu Airbus Helicopters, a-t-on appris mardi 17 juin.
Cette annonce confirme une information du Parisien, mais contrairement à ce qu'écrit le quotidien, l'enquête ne vise pas des faits de détournement de fonds publics présumés, a-t-on indiqué de source judiciaire.
Des frais de dépollution surévalués
La Cour des comptes s'interroge, dans une note transmise au parquet, sur les conditions de cette vente, "parfois irrégulières et extrêmement favorables à la société Eurocopter", notamment en ce qui concerne les frais de dépollution du site actuellement en travaux.
Le Parisien révèle que les frais de dépollution sur l'ancienne base militaire ont été évalués à 9 millions d'euros, alors que ces frais seraient compris en réalité entre 7300 000 et 1,5 million d'euros. "Où est passé cet argent ? Y a-t-il eu des rétrocommissions, du financement d’élus ou de partis ? La justice va creuser ces points", précise un proche du dossier, cité par le quotidien.
"N'ayant pas eu de communication de cette enquête, il nous est difficile de faire un commentaire", a déclaré à Reuters un porte-parole d'Airbus Helicopters.
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