Une adversaire UMP de Gilbert Collard agressée dans le Gard
SAINT-DIONISY - La suppléante du député UMP sortant Etienne Mourrut, candidat au second tour des législatives dimanche, a reçu des insultes racistes, ainsi que des coups de poing et de pied mercredi soir.
"Ceux qui ont fait ça sont des salopards." Eline Enriquez-Bouzanquet, suppléante du député sortant UMP dans la 2e circonscription du Gard, a été victime mercredi soir d'une agression devant son domicile, à Saint-Dionisy, a indiqué jeudi 14 juin une source judiciaire. Ce qui a fait bondir Etienne Mourrut, candidat au second tour des législatives dimanche, qui s'est confié au Midi libre. Il a précisé que l'agresseur aurait aussi menacé de s'en prendre à lui.
Eline Enriquez-Bouzanquet, très choquée, a reçu deux coups de poing au visage et des coups de pied alors qu'elle était au sol. Elle a été transportée à l'hôpital, d'où elle est ressortie après des examens. L'agression a été accompagnée de propos racistes. L'homme a reproché à sa victime le maintien au second tour d'Etienne Mourrut, ce qui, selon lui, favorise la candidate socialiste et par conséquent l'immigration, a expliqué le procureur de la République de Nîmes.
Mourrut refuse une protection
Dans cette circonscription, Etienne Mourrut a hésité à se désister en faveur de Gilbert Collard, le candidat du Front national. Arrivé troisième le 10 juin avec 23,89% des suffrages, il a finalement décidé de se maintenir dans une triangulaire qui l'opposera au candidat frontiste, arrivé en tête (34,57%) devant la socialiste Katy Guyot (32,87%).
Une enquête a été confiée à la Brigade de recherches de Vauvert, qui ne dispose pas de signalement de l'agresseur, a indiqué la gendarmerie. Le candidat UMP a refusé de bénéficier d'une protection particulière pour ses derniers jours de campagne.
Collard condamne l'agression
Gilbert Collard a condamné "sans réserve" cette agression. "J'ai demandé à Eline Enriquez-Bouzanquet, si elle accepte, d'aller lui dire tout mon respect et mon soutien", a-t-il dit. "Je suis moi-même l'objet de menaces sérieuses, dans l'ignorance, je ne les attribue à personne", a ajouté l'avocat.
"Je suis scandalisée par cette agression et souhaite à Eline Enriquez-Bouzanquet un bon rétablissement, a réagi pour sa part Katy Guyot. Le débat démocratique nécessite sérieux et sérénité, il ne saurait sombrer dans la virulence, la violence ou la haine."
De son côté, le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, s'est déclaré "indigné" par cette agression "intolérable". "Qu'un individu puisse se comporter comme il l'a fait en agressant une femme candidate, la menaçant, l'insultant, montre combien il faut absolument en appeler à l'apaisement", a-t-il ajouté.
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