Une 2e femme a été interpellée mercredi après l'intoxication de 6 membres du personnel de l'hôpital, a-t-on appris jeudi
Elle n'a pas encore pu être interrogée du fait de son état psychologique, selon une source judiciaire. Une première jeune femme avait été interpellée à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et placée en garde à vue mercredi soir. Ces deux pistes n'ont aucun lien.
Les six victimes intoxiquées ont toutes quitté le service des urgences mercredi.
Les six membres du personnel de l'Hôtel-Dieu avaient été hospitalisés mardi, victimes de maux de tête, vertiges et nausées, après avoir bu du café dans la salle de repos de l'hôpital, provenant de la même cafetière et contaminé par un neuroleptique. Les policiers avaient dès mardi effectué des prélèvements sur les victimes et sur la cafetière. Après avoir envisagé plusieurs hypothèses, comme celle d'une mauvaise blague, les enquêteurs ont privilégié la piste d'un acte malveillant. Une enquête de la police a été ouverte pour "administration de substance nuisible".
Le neuroleptique retrouvé dans le café, le Loczapac, fréquemment utilisé dans les cas d'état psychotique aigu, ne serait a priori "pas dangereux", a précisé la source proche de l'enquête. Les neuroleptiques sont des médicaments qui exercent une action calmante sur le système nerveux.
Une jeune femme prénommée Sandrine, a été interpellée à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et a été conduite au commissariat du IVe arrondissement de Paris pour y être entendue, a indiqué Le Parisien mercredi. Une autre femme a été interpellée le jour-même.
La police souhaite notamment entendre "une personne n'appartenant pas au personnel de l'hôpital", a indiqué pour sa part à l'AFP une source judiciaire mercredi. Cette personne, qui a été identifiée, "a été vue se servant du café dans une cafetière réservée au personnel". Le Parisien/Aujourd'hui en France évoquait de son côté une piste menant à "une patiente qui a fréquenté le service psychiatrique dans la nuit de lundi à mardi". Cette patiente, activement recherchée, était "introuvable" mercredi.
Une autre affaire de café toxique à Bordeaux
Quatre membres du personnel du Centre hospitalier universitaire (CHU) Pellegrin de Bordeaux ont été intoxiqués par un pesticide présent dans du café, a indiqué jeudi le parquet, confirmant une information du journal Sud Ouest. Une enquête initiale pour "administration de substance nuisible" a été ouverte.
L'intoxication de trois aides-soignantes et d'une infirmière remonte au 8 août lorsqu'elles ont absorbé de l'aldicarbe qui se trouvait dans un paquet de café consommé dans la salle de repos. "Nous en sommes au stade initial de l'enquête qui a été confiée à la Brigade des Violences de la Sûreté départementale. Ce n'est pas forcément un acte criminel commis à l'hôpital, le produit a pu avoir été mis au moment du conditionnement", a fait savoir le parquet.
"Il n'y a absolument aucun lien avec l'affaire de l'Hôtel-Dieu à Paris" survenue huit jours après, a ajouté le parquet.
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