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Un séminaire gouvernemental se tient jeudi pour prendre des décisions "difficiles" sur les budgets 2011 et 2012

A cette occasion, "on va prendre des décisions qui seront des décisions difficiles", a-t-il averti mercredi sur TF1.Il est impératif, a-t-il dit, de "baisser la dépense" publique -"dont les dépenses sociales"- qui est aujourd'hui "trop élevée".
Article rédigé par France2.fr
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François Fillon mercredi 5 mai sur TF1 (AFP - Bertrand Langlois)

A cette occasion, "on va prendre des décisions qui seront des décisions difficiles", a-t-il averti mercredi sur TF1.

Il est impératif, a-t-il dit, de "baisser la dépense" publique -"dont les dépenses sociales"- qui est aujourd'hui "trop élevée".

Il a aussi chiffré à cinq milliards d'euros le rabotage que le gouvernement entend réaliser sur les niches fiscales, qui coûtent chaque année 70 milliards à l'Etat.

François Fillon a passé en revue différentes questions d'actualité mercredi soir.

Réforme des retraites
"Le report de l'âge légal du départ à la retraite (est) une solution" que le gouvernement étudie "parmi d'autres", dans le cadre de la réforme envisagée, a assuré le chef du gouvernement.

S'agissant de l'état d'avancement du dossier conduit par Eric Woerth, François Fillon a indiqué que le gouvernement présenterait aux Français toutes les options pour la future réforme des retraites, afin que chacun puisse mesurer leur impact. Ensuite "chacun prendra ses responsabilités et le gouvernement et la majorité prendront les leurs".

Mesures douloureuses face à la crise
"On va faire en deux ans cinq milliards d'euros d'économies sur les niches fiscales, c'est un objectif impératif que je fixerai demain (jeudi) aux membres du gouvernement" lors d'un séminaire gouvernemental destiné à préparer les budgets 2011 et 2012, a annoncé le Premier ministre.

"On va prendre des mesures qui seront des mesures difficiles" pour réduire la dette français afin de "nous rapprocher des critères du pacte de stabilité européen", a-t-il ajouté.

La France devrait pourtant bien s'en sortir, comparé à ses voisins de la zone euro, a estimé François Fillon. "On va sortir de cette crise les premiers, devant les Allemands en terme de croissance", a-t-il assuré.

Les attaques spéculatives contre l'euro "vont échouer"
S'agissant de la crise grecque, François Fillon s'est montré confiant dans la solidité de la monnaie unique européenne et de la zone euro.

"On a en ce moment une attaque spéculative forte, depuis plusieurs semaines, qui s'est renforcée ces derniers jours contre l'euro", a-t-il relevé. "Je dis que cette attaque va échouer", a-t-il ajouté.

Pour deux raisons, selon lui : "d'abord parce que la zone euro est solide, contrairement à une idée reçue, la zone euro est la moins endettée de toutes les grandes zones du monde, la zone euro est moins endettée que les Etats-Unis ou le Japon."

"Ensuite, parce que nous allons manifester, nous avons manifesté, une solidarité sans faille à l'égard de la Grèce", a-t-il poursuivi.

Le voile intégral
Concernant l'examen du projet de loi sur l'interdiction du voile intégral, le chef du gouvernement a estimé que cela n'avait "aucun sens" d'évoquer une procédure parlementaire accélérée (une seule lecture du texte par assemblée ndlr).

Le recours ou non à un examen "accéléré" du texte a fait débat ces derniers jours dans la majorité.

"La vraie question c'est est-ce que notre pays va décider de prendre une mesure d'interdiction générale pour éradiquer une pratique qui n'est pas une pratique religieuse", mais "minoritaire, sectaire", et "de notre point vue totalement contraire aux règles de la République", a estimé le Premier ministre.

"C'est ça le vrai sujet, qu'on aboutisse à ce résultat le 15 septembre ou le 15 octobre, ça n'a à mon avis pas d'importance", a-t-il insisté.

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