Un Modem autonome

François Bayrou a confirmé samedi que son parti présenterait des listes autonomes pour le scrutin régionalFrançois Bayrou a confirmé samedi que son parti présenterait des listes autonomes pour le scrutin régional

"Nous voulons au premier tour affirmer qu'il y a un projet différent pour les régions comme il y a un projet différent pour le pays", a affirmé le président du parti centriste lors d'un conseil national réuni à Paris.

Celui-ci a également approuvé l'idée d'alliances au deuxième tour sans plus de précision sur les partenaires éventuels du Modem.

"Il y a des gens bien, des élus responsables dans toutes les tendances", a fait valoir François Bayrou lors d'un point presse. "Nous avons manifesté notre volonté d'ouverture mais, évidemment, cette ouverture ne peut en aucun cas être ralliement ou effacement", a-t-il prévenu.

La question des têtes de liste n'a pas été abordée samedi.

Même si elle a été décidée par une majorité des membres du conseil national, l'autonomie n'est pas la bonne solution aux yeux de Corinne Lepage, vice-présidente du Modem, qui n'a pas pris part à la réunion de samedi. "Je trouve qu'on loupe un peu le coche", a-t-elle expliqué à Reuters. "J'étais favorable à des listes de premier tour avec Europe Ecologie qui nous auraient peut-être permis de passer devant les socialistes dans plusieurs régions" notamment Rhône-Alpes, l'Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur, a-t-elle ajouté.

Les verts ont repoussé mi-octobre la main tendue de François Bayrou, au niveau national. Le parti écologiste n'a cependant pas écarté un rapprochement régional avec des mouvements qui composent le parti centriste, comme Cap 21 dirigé par Corinne Lepage, ou le Mouvement écologiste indépendant (MEI) d'Antoine Waechter. Le secrétaire national adjoint du parti écologiste, Jean-Vincent Placé, a évoqué les régions d'Alsace, de Haute-Normandie et des Pays de la Loire.

Bayrou juge "inacceptable" la nomination de Proglio à EDF

Par ailleurs, François Bayrou a jugé dimanche anormale et inacceptable la future nomination à la tête d'EDF de Henri Proglio, actuel PDG du groupe de services à l'environnement Veolia.

"La nomination à EDF du président d'une entreprise privée qui conservera ses responsabilités à la tête d'une entreprise privée est une chose que dans les principes on ne doit pas accepter", a-t-il déclaré au "Grand Rendez-Vous" Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France.

C'est à inscrire "dans les anomalies, dans les choses qu'on ne devrait pas accepter", a-t-il insisté.