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Un millier de jeunes se sont rassemblés dimanche place de la Bastille sur le modèle des "indignés espagnols"

Ils ont été obligés de quitter l'Opéra Bastille vers 21h30. La police a démonté les tentes.Ces "indignés" français à l'instar de leurs homologues espagnols et grecs protestaient contre "le chômage, la précarité et la corruption", ainsi que contre les dérives de la démocratie".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Les "indignés" français, à la Bastille à Paris, le 29 mai 2011 (AFP/Bertrand GUAY)

Ils ont été obligés de quitter l'Opéra Bastille vers 21h30. La police a démonté les tentes.

Ces "indignés" français à l'instar de leurs homologues espagnols et grecs protestaient contre "le chômage, la précarité et la corruption", ainsi que contre les dérives de la démocratie".

Des slogans, comme "Paris debout, soulève-toi", ont été scandés sous la surveillance discrète des forces de l'ordre, stationnées à quelques mètres de la place de la Bastille.

Une grande banderole portant "démocratie réelle maintenant" a été déployée au-dessus des marches de l'Opéra-Bastille, une autre proclamant "Paris, réveille-toi" déposée sur le parvis. Toutes deux formaient une sorte de no man's land entouré par des jeunes écoutant des orateurs.

D'autres pancartes invitaient la population au soulèvement comme "Mai 1968 demandait l'impossible, mai 2011 réalisera l'impossible" ou encore "Le peuple uni, jamais il ne sera vaincu".

L'envie d'un autre monde
"Il faut changer les structures économiques pour un meilleur partage des ressources mondiales, car si on continue comme ça dans l'injustice et dans la misère, ça risque de mal se terminer", a averti Chantal Piganau, une enseignante venue manifester pour la "Faim de vivre en paix".

"Le souverain c'est vous, ce n'est pas les élus qui adoptent les directives européennes sans se poser de questions, encore moins les dirigeants de la BCE (Banque centrale européenne) et du FMI (Fonds Monétaire International) que personne n'a élus", a lancé sous un tonnerre d'applaudissements Céline Meneses, venue d'Espagne pour soutenir le mouvement.

"Tous ces jeunes là réclament la démocratie réelle maintenant. On demande un renouvellement démocratique", assène Juliette, une des organisatrices qui refuse de donner son nom. Anastasia Kordomenidi, qui a un drapeau grec sur les épaules, renchérit: "Vous avez ici l'expérience de la démocratie participative".

Militant associatif, Yannick Comenge espère que cette journée ne sera pas un feu de paille: "Nous devons suivre l'exemple des Espagnols, dénoncer la corruption sociale comme ils le font depuis plusieurs semaines."

Plusieurs dizaines de personnes ont participé à des rassemblements similaires à Toulouse et à Bayonne.

La mobilisation parisienne a débuté le 19 mai faisant écho au mouvement de contestation spontané, né le 15 mai à la , les jeunes Espagnols exprimant leur ras-le-bol face à la crise économique et au chômage, qui touche près de la moitié de 25 ans. Les ont suivis ce mouvement de révolte de la jeunesse, avant d'être expulsés de la Place de Catalunya.

Les Athéniens en sont eux à leur cinquième jour de mobilisation. Interrogé sur la chaîne de télévision Canal +, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré ne pas croire à un "été européen" qui ferait suite au "printemps arabe".

"Il y a un point commun, c'est le chômage. La grosse différence, c'est la démocratie. Nous, nous l'avons, eux (les manifestants des pays arabes) ne l'ont pas, ils se battent pour ça", a-t-il dit.

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