Un homme de 75 ans qui venait de voler un casino à Trouville a été tué jeudi dans un échange de tirs avec des gendarmes
"Le malfaiteur est sorti" de la voiture avec laquelle il était en fuite, "a tiré en direction des gendarmes" qui "ont riposté et l'ont tué", selon le substitut du procureur général de Caen.
L'homme, un retraité de 75 ans originaire de l'Orne, avait attaqué le casino pour un butin de 7500 euros avec sa propre voiture. Il était apparemment dépressif.
Un gendarme a été blessé au bras pendant l'échange de tirs, selon une autre source proche de l'enquête.
L'homme a attaqué l'établissement de jeu vers 14h40 avant de s'enfuir, tirant à la sortie de l'établissement sur un policier qui, grâce à son gilet pare-balles, n'a pas été blessé.
Il a ensuite "emprunté un premier véhicule" qu'il a abandonné à Dives-sur-Mer, à une quinzaine de kilomètres de Trouville. Il a alors pris un automobiliste en otage pour le forcer à prendre la direction de Lisieux, selon la même source. "C'est sur ce trajet qu'il a été heurté sur l'arrière par un véhicule de gendarmerie" et que l'échange de coups de feu avec les gendarmes a eu lieu, a poursuivi le substitut du procureur.
"Il y a la possibilité que les tirs ne soient pas la seule cause" du décès, a dit le substitut du procureur général de Caen, Gérald Lesigne, à l'issue de l'autopsie. Il a précisé que "des études complémentaires sont en cours" dont les résultats ne seront pas connus avant la semaine prochaine.
L'homme était "dépressif"
Au lendemain du drame, les enquêteurs demeurent surpris face à "l'acharnement" du vieil homme, qui continuait à rouler alors que ses pneus arrière étaient à plat. Sa fuite a duré deux heures.
"Il était dépressif. Il parlait depuis un moment de se suicider. Je crois qu'il n'avait pas le courage de le faire. C'est la méthode qu'il a choisie pour passer à l'acte", a de son côté déclaré à des journalistes, les yeux rougis, sa compagne, devant leur domicile à Gacé (Orne). Le retraité "avait des soucis neurologiques et prenait un traitement contre la
maladie d'Alzheimer. Mais il avait arrêté ses antidépresseurs", a-t-elle ajouté. La compagne savait qu'il jouait au casino, mais cela "ne faisait pas longtemps".
Elle ne l'avait "jamais vu manipuler des armes"." Je ne savais pas qu'il en avait une", a-t-elle précisé. Mais ces derniers temps il "pouvait être très agressif verbalement, me menaçait, verbalement, de mort", a-t-elle précisé.
L'homme était inconnu des services sociaux. "C'est quelqu'un qui semble avoir eu des difficultés personnelles au plan médical et au plan de ses finances", a dit le substitut, mais rien qui permette aux enquêteurs de conclure à une dépendance au jeu.
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