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Un garçon de 14 ans a été mis en examen mardi pour avoir profané sept stèles musulmanes à Tarascon

"Il a agi par jeu par bêtise", dans une sorte de défi de type "t'es pas cap'!", a déclaré le procureur. Sept stèles musulmanes du cimetière militaire Saint-Lazare de Tarascon avaient été renversées jeudi.Il a été mis en examen pour "profanation de sépultures non aggravée et placé en liberté surveillée préjudicielle", a indiqué Christian Pasta.
Article rédigé par France2.fr
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Brice Hortefeux dans le carré musulman du cimetière de Tarascon.

"Il a agi par jeu par bêtise", dans une sorte de défi de type "t'es pas cap'!", a déclaré le procureur. Sept stèles musulmanes du cimetière militaire Saint-Lazare de Tarascon avaient été renversées jeudi.

Il a été mis en examen pour "profanation de sépultures non aggravée et placé en liberté surveillée préjudicielle", a indiqué Christian Pasta.

Si l'adolescent encourt en théorie un an de prison, il risque "plutôt une mesure éducative", a-t-il précisé.

Le garçon, qui n'était jusqu'ici pas connu des autorités policières ou judiciaires, a été dénoncé par d'autres enfants, qui ont mesuré l'impact du geste, notamment après la cérémonie de dimanche à laquelle a participé le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, avait expliqué le procureur lundi.

Ces faits sont "sans connotation raciste", avait-il souligné. Selon lui, au moment des faits, les jeunes faisaient du vélo à proximité et, désoeuvrés, ils sont entrés dans le cimetière, l'un d'eux s'en prenant aux stèles et renversant les plaques, plus faciles à démonter que les croix chrétiennes. "Il aurait agi par jeu, par bêtise", selon M. Pasta.

Sept des 17 stèles de soldats musulmans de la Première Guerre mondiale avaient été découvertes renversées jeudi dans le carré militaire du cimetière Saint-Lazare de Tarascon , qui compte au total 129 tombes militaires. L'événement avait soulevé émotion et indignation.

L'événement avait soulevé émotion et indignation. Dimanche, environ 500 personnes s'étaient rassemblées au cimetière, en présence du ministre de l'Intérieur, de plusieurs élus et de représentants du Conseil français du culte musulman (CFCM), pour une cérémonie empreinte de recueillement.

"Nous n'accepterons aucun de ces actes, aucune de ces violences, aucune de ces insultes, aucune de ces attaques", avait insisté M. Hortefeux, dénonçant aussi les précédentes profanations de tombes musulmanes en France, le 8 décembre 2008 dans le Pas-de-Calais et le 20 octobre 2009 dans la Manche.

Le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, avait manifesté son inquiétude face à une "montée et la banalisation du racisme, de l'islamophobie et de l'antisémitisme".

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