Les Français favorables aux mères porteuses, mais pour les couples hétéros

Les Français sont en majorité favorables aux mères porteuses, mais dans une proportion de plus en plus faible. Un sondage Ifop pour Femme Actuelle, publié mercredi 20 mars, apporte des éclairages sur la vision qu'ont les Français de la gestation pour autrui (GPA), mais aussi de l'homoparentalité.

Un Français sur deux (51%) s'y dit favorable à l'autorisation du recours à une mère porteuse en France. Cette proportion est en forte baisse : en 2008, ils étaient  61% à soutenir la légalisation de la gestation pour autrui (GPA).

Un tiers des sondés pour la GPA pour les homos

La GPA a fait l'objet de longues discussions dans le cadre du débat sur la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, bien qu'elle n'en fasse pas partie. Et si les sondés soutiennent en majorité l'autorisation de la GPA, seuls environ un tiers y sont favorables pour les couples homosexuels.

En revanche, 51% des Français estiment que les couples de femmes devraient pouvoir profiter des autres techniques de procréation médicalement assistée (PMA), impliquant un don de gamète.

Une loi sur la famille doit être présentée au Parlement d'ici à la fin de 2013 et aborder le sujet de la PMA. Actuellement , elle est réservée aux couples hétérosexuels ne pouvant avoir d'enfant pour des raisons médicales ou risquant de transmettre une maladie génétique grave à leur bébé.

L'homoparentalité bien perçue par la majorité des Français

Alors que le projet de loi sur le mariage pour tous doit être examiné au Sénat à partir du 4 avril, 54% des Français estiment qu'un enfant peut s'épanouir de la même manière dans une famille avec deux parents du même sexe que dans une famille avec un père et une mère, selon le sondage.

Sur ce plan, les Français ont évolué vers une vision plus positive de l'homoparentalité : ils étaient seulement 38% en juin 2000 à la percevoir d'un œil aussi favorable que la parentalité dans les couples hétérosexuels.

Sondage réalisé en ligne du 27 février au 1er mars auprès d'un échantillon de 1190 Français, selon la méthode des quotas.