Noisy-le-Grand. Un enfant rom tué par une voiture, un autre blessé
L'accident est survenu mercredi peu avant 21 heures, dans cette ville de Seine-Saint-Denis.
FAITS DIVERS - Deux adolescents roms circulant sur un vélo ont été percutés par une voiture, mercredi 31 octobre à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), peu avant 21 heures. L'un d'eux est mort dans l'accident. Le second a été hospitalisé dans un état critique à Paris.
Ce que l'on sait du conducteur et du drame
La préfecture de Seine-Saint-Denis a donné quelques informations sur l'homme au volant du véhicule : "Il s'agit d'un père de famille qui rentrait chez lui avec deux enfants dans sa voiture. Au passage d'un camp de Roms, un vélo monté par deux adolescents de 12 et 15 ans a surgi de nulle part et malheureusement, le conducteur a percuté le vélo."
Le conducteur "s'est arrêté" juste après l'accident, "mais il a été pris à partie par les occupants du camp de Roms, donc il est reparti et il s'est immédiatement présenté au commissariat de Noisy-le-Grand", a ajouté la préfecture.
Didier Cusserne, du collectif de soutien aux Roms de Noisy-le-Grand, estime lui dans Le Parisien que les quelque 150 habitants du bidonville se sont certes massés "le long de la route où ça s'est passé" mais c'était "simplement des familles qui voulaient comprendre". "Il y avait un climat de tension, la police est arrivée en repoussant l'ensemble du camp, sortant matraques et gaz lacrymogène", a précisé le militant.
Le conducteur du véhicule, âgé de 54 ans, a subi un test d'alcoolémie, qui s'est révélé négatif. L'accident est "involontaire", a assuré le maire de Noisy-le-Grand, Michel Pajon.
Ce que l'on sait sur cette zone routière
L'accident s'est produit à proximité d'un campement installé non loin de la nationale 370 à la limite entre Noisy-le-Grand et Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Selon lui, "au moins 600 Roms" vivent en permanence sur le territoire de Noisy-le-Grand, qui compte au moins deux bidonvilles.
"C'est un vrai souci pour nous", a indiqué le maire, qui décrit "des mamans avec des bébés de trois mois dans les bras qui mendient au feux rouges et des enfants roulant sur des vélos sans feux, créant des situations d'une dangerosité très préoccupante. Ça faisait un moment qu'on craignait le pire."
Ce que l'on sait du campement
D'après Didier Cusserne, les habitants de ce campement "sont installés là depuis deux ou trois mois" après avoir été expulsés d'autres bidonvilles de banlieue parisienne. Le propriétaire du terrain a demandé leur évacuation et une audience devant la justice est prévue dans une dizaine de jours, selon le militant.
Dans cette ville de Seine-Saint-Denis, un bidonville très insalubre où vivaient 80 Roms selon la préfecture, environ 200 selon les associations, avait été évacué par la police le 15 octobre. "Depuis des mois et des années, ils vont se réinstaller 200 mètres plus loin après avoir été expulsés légalement, et à chaque fois on se repasse la patate chaude", déplore Michel Pajon.
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