Un "congé d'accueil de l'enfant" de deux mois, réparti à égalité entre le père et la mère pourrait être créé
C'est ce que propose un rapport de l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas) qui doit être remis mardi à la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.
Ce nouveau congé remplacerait le congé paternité, actuellement de onze jours, détaille le rapport de Brigitte Grésy.
Le congé de la mère, actuellement de seize semaines, serait dès lors découpé entre un "congé maternité" de douze semaines et un "congé d'accueil" d'un mois.
Le "congé d'accueil" serait à prendre "immédiatement après le congé maternité", précise le document consacré à "l'égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et familiales dans le monde du travail". Son coût est évalué à 250 millions d'euros.
Pas de congé parternité obligatoire
"Si l'un des parents ne prend pas sa période réservée, elle est perdue pour l'autre parent", une façon d'inciter les pères à prendre ce congé. De plus, si le père prend entièrement son congé, les parents pourraient bénéficier d'un "bonus" d'une semaine, à prendre indifféremment par le père ou la mère. Ce "bonus" pourrait être pris jusqu'au premier anniversaire de l'enfant.
Mais l'Igas rejette l'idée d'un congé paternité obligatoire, essentiellement pour des raisons juridiques, qui avait été défendue par plusieurs syndicats et le Medef en mars et à laquelle le gouvernement s'était montré favorable.
Congé parental plus court et mieux rémunéré
Le rapport propose aussi un congé parental plus court (un an maximum au lieu de trois) et mieux rémunéré (60% du salaire brut plafonné contre un forfait allant de 140 à 550 euros par mois environ aujourd'hui).
Une conférence tripartite Etat/syndicat/patronat sera organisée sur l'accès aux tâches familiales et professionnelles le 28 juin, a précisé à l'AFP l'entourage de Roselyne Bachelot.
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