Un ancien truand marseillais affirme connaître le véritable assassin d'Agnès Le Roux
L'héritière d'un casino de Nice avait été tuée en 1977. Il se dit prêt à témoigner devant la justice pour innocenter Jean-Maurice Agnelet, dans une interview publiée vendredi par le Parisien.
Avant la parution d'un ouvrage de confessions, le 10 mars, Jean-Pierre Hernandez a raconté au quotidien qu'un de ses amis voyous, Jeannot Lucchesi, lui avait confié avant sa mort, en 1987, qu'il avait tué l'héritière du Palais de la Méditerranée, dans le cadre d'un contrat. "A l'époque, Jeannot était en cavale en Italie. Il m'a dit qu'il n'était pas seul et que la fille Le Roux n'avait rien vu venir. Après, ils l'ont amenée aux Goudes, près de Marseille, où ils ont jeté son corps et toutes ses affaires dans les Calanques. Ils ont confié son Range Rover à d'autres types pour le faire écraser dans un garage marseillais", assure cet ancien proche du parrain marseillais Tany Zampa.
Si M. Hernandez, 75 ans, fait cet aveu tardif, c'est, dit-il, pour innocenter l'ex-avocat niçois Jean-Maurice Agnelet, condamné en appel en 2007 à 20 ans de réclusion pour l'assassinat de sa maîtresse, dont le corps n'a jamais été retrouvé, après avoir été acquitté en première instance. La cour de cassation a rejeté son pourvoi en 2008.
François Saint-Pierre, l'un des avocats de M. Agnelet, estime que ce témoignage, qu'il juge "très précis" et "très crédible", est un "élément "essentiel" dans l'affaire. Il a indiqué qu'il déposerait "devant les jours qui viennent" une requête en révision devant la cour de cassation, assortie d'une demande de mise en liberté de son client âgé de 72 ans, qui purge sa peine au centre pénitentiaire de Mauzac (Dordogne).
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