Aujourd'hui, tout le monde éteint son portable

"Trois minutes, trois heures, trois jours... Combien de temps tiendrez-vous ?" Les 12^e Journées mondiales sans téléphone portable proposent à chacun, jusqu'au mercredi 8 février, de tenter de prendre ses distances avec cet outil qui "empiète petit à petit sur notre vie privée". 

Il ne s'agit pas "d'une croisade anti-portable", jure pour autant Phil Marso, écrivain à l'origine de ces journées lancées pour la première fois en février 2001, le jour de la Saint-Gaston, en référence aux paroles de la populaire chanson de Nino Ferrer : "Gaston y'a le téléfon qui son, et y a jamais person qui y répond."

Le travail en thématique majeure cette année

L'objectif est davantage, assure Phil Marso, de réfléchir à notre usage du portable avec, comme thématique cette année, le travail. "La frontière entre le temps du travail et le temps pour se consacrer à son entourage, à soi, n'existe plus ! Non aux cadences infernales des e-mails, des SMS, des appels intempestifs des patrons !", écrit-il dans son appel à ces Journées sans portable.

"Mon souhait, peut-être idéaliste, est que les syndicats salariés comme patronaux puissent se saisir de ce problème et voient s'il est possible d'imaginer des protocoles pour que les salariés, notamment les cadres, ne soient pas forcément appelés en vacances ou le week-end...", précise-t-il. 

Pas facile de convaincre tout le monde. Avec 64,4 millions de téléphones mobiles en 2010, 99,7% des Français sont équipés, rappelle RTL. Et en 2011, les Français ont échangé plus de 100 milliards de SMS. Ça va être dur de décrocher.