Strasbourg : des restes de victimes d'un médecin nazi découverts à l'institut médico-légal
Jusqu'à maintenant, les chercheurs avaient contesté l'existence de tels faits, qu'ils qualifiaient de "rumeur".
La macabre découverte a été faite le 9 juillet dernier dans une petite pièce réservée aux étudiants de l'institut médico-légal de Strasbourg (Bas-Rhin). Dans une collection anatomique se trouvaient un bocal et des éprouvettes qui ont attiré l'attention des experts. Ils contiennent les restes de victimes juives.
"Nous sommes allés dans ce petit musée qui est une pièce avec deux rangées de bocaux et au bout de quelques minutes de recherche, nous avons trouvé dans une vitrine le bocal qui contenait cinq fragments de peau de l'une des victimes d'une chambre à gaz. Ensuite, on a retrouvé deux éprouvettes qui contenaient le contenu de l'intestin et de l'estomac d'une autre victime ", explique l'historien Raphaël Toledano, au micro de France 3.
La direction clame son ignorance
Pendant la guerre, dans le camp de concentration alsacien du Struthof, exerçait le sinistre docteur August Hirt. Il pratiquait des expériences sur les dépouilles de juifs gazés. Il avait même constitué une collection de squelettes à partir des corps de 86 victimes. Après la guerre, des fragments ont été prélevés pour mieux juger les crimes nazis. C'est une partie de ces restes des autopsies qui a été retrouvée.
Cette existence était apparemment ignorée par la direction de l'université. Les restes découverts seront remis à la communauté juive et enterrés au cimetière israélite de Cronenbourg en Alsace.
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