Selon des projections, le nombre de cas de cancers devrait progresser en France en 2010 par rapport à 2009
Cependant la mortalité se stabilise, en baisse pour les hommes et en hausse pour les femmes.
Il devrait y avoir 203.100 nouveaux diagnostics de cancer chez les hommes et 154.600 chez les femmes, contre 197.700 et 149.200 en 2009, selon l' INVS. Estimations de la mortalité pour 2010: 84.700 (hommes) et 62.100 (femmes) contre 85.300 et 61.900 en 2009.
Ces projections, basées sur un scénario d'évolution privilégié pour chaque type de cancer, sont issues d'un partenariat entre l'Institut national de veille sanitaire (INVS), le réseau français des registres de cancer Francim, les Hospices Civils de Lyon et l'Institut national du cancer, avec la collaboration de l'Institut national de la Santé et de la Recherche médicale.
Cancers de la prostate et du sein arrivent en tête
Chez l'homme, comme l'an dernier, le cancer de la prostate (71.600 nouveaux cas) reste le plus fréquent, devant le cancer du poumon (26.900) et le cancer colorectal (21.100). Pour les décès, le cancer du poumon (21.100) arrive en tête, suivi par le cancer colorectal (9200) et le cancer de la prostate (8800).
Chez la femme, le cancer du sein (52.600 nouveaux cas) reste le plus fréquent, de très loin devant le cancer colorectal (18.900) et le cancer du poumon (10.000). Pour la mortalité, le cancer du sein (11.300) est en tête, suivi par le cancer du poumon (7.700).
A noter toutefois, le taux de mortalité du cancer du sein diminue depuis près de 15 ans, tandis que le taux d'incidence et de mortalité du cancer du poumon, chez la femme, croît régulièrement, note l'INVS.
Pour le cancer de la prostate, le scénario retenu repose sur une hypothèse de stabilisation de l'évolution de l'incidence, une grande partie des cancers devant être à présent diagnostiqués. Pour le cancer du sein, a été également retenue l'hypothèse d'une stabilisation de l'évolution, du fait de la diminution de la prescription des traitements hormonaux substitutifs de la ménopause.
La consommation de tabac des jeunes Parisiens repart
La consommation régulière de tabac, qui avait massivement baissé lors du premier plan cancer 2003-2004, a nettement repris chez les collégiens et lycéens à Paris, les filles dépassant les garçons, selon l'enquête 2010 de l'association Paris sans tabac.
Près d'un quart des jeunes de 16 à 19 ans fument quotidiennement en 2010 (24,5%), contre 21,4% en 2007, selon le communiqué publié le 6 mai. Cette enquête, menée en février sur un échantillon de classes pris au hasard parmi les collèges et lycées parisiens (2% de la population concernée), a été conduite avec le rectorat et la CPAM de Paris. Presque 5% des collégiens de 12 à 15 ans (4,9%) fument tous les jours, soit plus du double du chiffre de 2007 (2%).
Entre 2007 et 2010, la consommation de tabac a augmenté principalement chez les filles, avec une hausse du taux de fumeuses de 5,5% chez les 16-19 ans et de 3,3% chez les 12-15 ans. Désormais, on compte davantage de jeunes filles qui fument que de garçons, aussi bien chez les 12-15 ans (5,2% de fumeuses contre 4,6% de fumeurs) que chez les 16-19 ans (25,1% de filles fumeuses contre 23,9% de garçons).
La consommation de cannabis s'est stabilisée depuis 2007, avec même une tendance à la baisse chez les plus jeunes, mais la consommation d'alcool continue d'augmenter.
L'enquête de Paris sans tabac est la seule grande enquête conduite tous les ans en France avec la même méthode sur une population de collégiens et de lycéens. Pour l'association, ces données sont "catastrophiques", marquant une "reprise explosive avec le deuxième plan cancer". Elle souligne que "depuis 3 ans tous les arbitrages de l'Elysée ont été pris en faveur du Budget et de l'industrie du tabac contre la santé".
La consommation de tabac avait été réduite de moitié avec la "guerre au tabac" lancée par Jacques Chirac lors du premier plan cancer de 2003-2004, rappelle l'association Paris Sans Tabac.
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