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Ségolène Royal s'est prononcée, dimanche sur France 5, pour une régularisation "juste" des sans-papiers

"Le problème est de savoir si la régularisation est juste", a-t-elle dit alors que Martine Aubry, première secrétaire du PS, avait jugé dimanche dernier que le PS devait "défendre une régularisation large des sans-papiers", sur critères.A Paris, 2.700 personnes ont manifesté dimanche en faveur des sans papiers.
Article rédigé par France2.fr
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Ségolène Royal

"Le problème est de savoir si la régularisation est juste", a-t-elle dit alors que Martine Aubry, première secrétaire du PS, avait jugé dimanche dernier que le PS devait "défendre une régularisation large des sans-papiers", sur critères.

A Paris, 2.700 personnes ont manifesté dimanche en faveur des sans papiers.

"Que l'on soit de droite ou gauche, n'agitons pas les valeurs des immigrés pour en faire des slogans. Il faut être sérieux sur ces sujets-là", a assuré Mme Royal. Il faut avoir "le sens du cas par cas, parce qu'on ne peut pas tout d'un coup généraliser et tomber dans un excès qui ne soulèverait que de faux espoirs.

Lors de la minisfestation parisienne dimanche à Paris, les collectrifs de sans-papiers clamaient : "Non à l'immigration jetable". S'étaient joints au cortège les principaux syndicats, des représentants des Verts, du Parti socialiste, du Parti de gauche et du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, et Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche, étaient présents.

Les manifestants, en majorité des sans-papiers, ont défilé du jardin du Luxembourg aux abords du ministère de l'Immigration.

Quelque 5.500 travailleurs sans papiers sont en grève depuis
plus de six semaines en France pour demander leur régularisation.

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a estimé mardi dernier qu'un millier de travailleurs sans titre de séjour employés avant le 1er juillet 2008 en France pourraient bénéficier d'une régularisation sur la base d'une nouvelle circulaire qu'il a adressée le 24 novembre aux préfets.

Les critères exigés pour ces régularisations au cas par cas seraient : l'ancienneté du séjour en France, qui doit être au moins égale à cinq ans, l'ancienneté dans l'entreprise, qui doit être égale ou supérieure à 12 mois, la nature de la promesse d'embauche qui doit être supérieure à 12 mois et "l'intégration du demandeur".

Syndicats et associations dénoncent "l'arbitraire" des préfets dans les régularisations tandis que Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste, a appelé le gouvernement à une "large régularisation" des travailleurs sans papiers.

Lors de la convention nationale de l'UMP, Nicolas Sarkozy a accusé samedi la dirigeante socialiste d'"agiter le chiffon rouge" du Front national en prônant cette large régularisation, à trois mois des élections régionales.

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