Restauration: les syndicats mécontents
Trois syndicats ont mis leur veto mercredi à la renégociation sur les salairesTrois syndicats ont mis leur veto mercredi à la renégociation sur les salaires
CGT, FO et CFTC ont jugé "insuffisant" l'effort proposé par les patrons de la restauration.
Selon ces derniers, l'augmentation moyenne de le grille était de 5,6% et pour la première fois le minimum de la grille des salaires devait se situer 6 centimes au-dessus du Smic à 8,88 euros brut de l'heure.
L'accord négocié le 9 juillet a été signé par la CFDT et la CFE-CGC. Pour les syndicats qui disent vouloir "jeter un pavé dans la mare", "le dialogue social doit être rénové, l'utilisation de l'argent public contrôlée".
"A peine 6 centimes de plus que le Smic pour 60% de la profession, le salaire des cadres en-dessous du plafond de la Sécurité sociale", c'est "insuffisant", selon le communiqué des syndicats contestataires.
Une sixième semaine de congés désirée
Ces syndicats, qui souhaitent que "l'ensemble des acteurs négocient très rapidement de réelles contreparties à la hauteur de l'effort fiscal consenti grâce à la baisse de la TVA", demandent "notamment la création d'une 6e semaine de congés payés conventionnelle et d'autres mesures phares qui pourraient renforcer l'attractivité du secteur auprès des jeunes".
Les améliorations doivent aussi porter sur la mise en place d'une mutuelle frais de santé et la formation des salariés peu qualifiés du secteur.
Le "contrat d'avenir" signé avec l'Etat en contrepartie de la baisse de la TVA à 5,5% comptait quatre engagements, dont l'amélioration de la situation de salariés". Le contrat n'est pas contraignant, mais la profession s'engageait à conclure d'ici fin 209 des négociations notamment en salariales.
La profession s'est aussi engagée à "créer 40.000 emplois supplémentaires en deux ans" dont 20.000 jeunes.
Baisse de la TVA: coût de 2,4 milliards
Le coût de la baisse de la TVA pour les finances publiques s'élèverait à 2,4 mds d'euros selon Bercy.
Présidente de l'Umih, principale organisation patronale, Christine Pujol, a estimé que l'accord conclu était un "bon accord" puisque, pour la première fois, la profession "décrochait du smic".
De son côté, Didier Chenet, président du Synhorcat, 2e organisation patronale, a indiqué "regretter l'opposition maximaliste des trois syndicats". Il a en outre dit repousser "toute augmentation à la fin de l'année".
Le secteur des cafés, hôtels, restaurants, discothèques est le 4e employeur privé en France, selon l'Umih, avec 800.000 actifs dont 170.000 saisonniers. La profession a longtemps été régie par une convention collective quelque peu obsolète. Elle n'est libellée en euros que depuis 27. La précédente datait de 1997.
Autre conflit non réglé, celui qui porte sur les horaires: "le travail le dimanche, les horaires en coupure et décalés ne sont toujours pas compensés au plan salarial, pénalisant le recrutement", selon Denis Ranque (FO).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.