Rentrée scolaire : "On ne peut pas se contenter d'une situation de statu quo", souligne la secrétaire générale du syndicat Snes-FSU

La ministre démissionnaire de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a tenu sa conférence de presse de rentrée mardi, alors que son successeur n'est pas encore nommé à moins d'une semaine de la rentrée des classes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, le 25 mai 2024. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS via AFP)

"On est dans une espèce d'entre-deux qui ne va pas arranger les affaires de l'Éducation nationale", réagit mardi 27 août sur franceinfo Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du syndicat Snes-FSU, le Syndicat national des enseignements de second degré, alors qu'il n'y a toujours pas de gouvernement à moins d'une semaine de la rentrée des classes. Il y a certes "une forme de pause dans les annonces et de pause dans les réformes, mais maintenant, on ne peut pas se contenter d'une situation de statu quo", a-t-elle ajouté.

"L'Éducation nationale a toujours autant de mal à recruter. On va faire encore une fois une rentrée scolaire où il n'y aura pas un professeur devant chaque classe à la rentrée", soutient Sophie Vénétitay. "Le statu quo n'est pas tenable, et il y a un certain nombre de dossiers qui vont être tout en haut de la pile du prochain ministre." L'actuelle ministre démissionnaire, Nicole Belloubet, a, elle, tenu son discours de rentrée mardi, un discours marqué par son départ proche et par ses demandes, comme celle de la sanctuarisation du budget de son ministère. "J'aurais aimé l'entendre défendre, avec autant d'ardeur, la sanctuarisation du budget de l'Éducation nationale quand elle était ministre de plein exercice", assène Sophie Vénétitay, qui indique que cette conférence de presse "renforce l'idée que cette rentrée est décidément très étrange".

Néanmoins, la syndicaliste félicite la pugnacité des professeurs qui se battent contre certaines réformes du gouvernement Attal, jugées mauvaises pour les élèves, comme celle des groupes de niveau au collège. "Cette rentrée n'est pas celle qui a été préparée par Gabriel Attal, parce que nous avons su nous mobiliser et faire en sorte quelque part, de ne pas trier nos élèves et de pouvoir faire en sorte de tous les faire réussir", conclut-elle.

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