Quatre supporters du PSG accusés d'avoir pris part à des violences samedi soir seront jugés d'ici deux mois

Ils faisaient partie des 9 personnes placées en garde à vue, sur les 249 interpellées par la police, avant la rencontre entre les équipes du Paris Saint Germain et de Saint-Etienne.

Déférés au parquet de Paris, les jeunes gens âgés de 18 à 23 ans devront répondre de "violences en réunion sur agents de la force publique" et "outrages".

Ils ont été laissés en liberté sous contrôle judiciaire dans l'attente du procès. L'accès au Parc des Princes leur est interdit, a précisé le parquet.

"Nous n'allons certainement pas en rester là", a déclaré le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux lundi, lors d'un déplacement en Seine-Saint-Denis, une banlieue sensible de la capitale. Les 249 personnes interpellées le soir du match seront interdites de stade durant trois semaines dans un premier temps, a-t-il annoncé mardi.

"Elles viendront donc s'ajouter aux 152 interdictions contre des supporters du PSG avant cette rencontre", a-t-il dit, précisant qu'il y avait aujourd'hui au niveau national 283 interdictions de stade.

Les nouvelles règles dans le collimateur de certains supporters

La majorité des personnes arrêtées samedi soir contestaient le nouveau plan de sécurité du PSG et l'arrêt momentané de la commercialisation des abonnements.
Objectif de ces mesures: mettre un terme aux violences commises la saison dernière. Mais ce n'est pas du goût des supporters qui se plaignent désormais d'un Parc aseptisé.

Révélé en mai dernier, le plan prévoit notamment un placement aléatoire, la fin provisoire des abonnements dans les virages afin de calmer les tribunes Auteuil et Boulogne en guerre ouverte depuis plusieurs années, la création de tribunes famille et la gratuité pour les femmes.

Le Président Leproux espère un apaisement dans les prochains mois

Outre le résultat de la rencontre - le Paris Saint-Germain a battu Saint-Etienne 3 à 1- président du PSG Robin Leproux s'est montré plutôt satisfait.

"J'ai appris que la police a procédé à plusieurs interpellations et des interdits de stade, a-t-il déclaré à l'issue du match. "On va avoir un rapport plus complet. En tout cas dans le stade, j'ai vu des gens dans les virages assis à côté d'inconnus et communier."

"J'espère qu'on pourra retrouver une situation normale d'ici quelques mois. Il faut que chacun y mette du sien et on retrouvera des systèmes d'abonnement parce que le club n'a pas vocation à les suspendre éternellement", a-t-il ajouté.