Cet article date de plus de quatorze ans.

Quatorze personnes vont comparaître devant le tribunal d'Evry pour leur implication dans un groupuscule néo-nazi

Agés de 20 à 37 ans, tous sont membres à divers degrés d'un groupuscule armé, Nomad 88.Ils comparaissent devant le tribunal correctionnel d'Evry notamment pour organisation et participation à un groupe de combat, ainsi qu'importation, acquisition et détention sans autorisation d'armes ou munitions.
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Agés de 20 à 37 ans, tous sont membres à divers degrés d'un groupuscule armé, Nomad 88.

Ils comparaissent devant le tribunal correctionnel d'Evry notamment pour organisation et participation à un groupe de combat, ainsi qu'importation, acquisition et détention sans autorisation d'armes ou munitions.

Le chiffre 88 du nom Nomad 88 fait référence à la huitième lettre de l'alphabet, le H pour" Heil Hitler". Le groupuscule était proche proche de la Droite socialiste, mouvement anti-sioniste. La police a retrouvé lors des perquisitions de la littérature d'extrême-droite, des armes et des munitions.

Treize des quatorze prévenus comparaîtront libres sous contrôle judiciaire. Un seul prévenu est détenu : âgé de 24 ans, il apparaît comme le chef de ce groupuscule, et est décrit comme violent.

Expédition punitive

Dans la nuit du 28 au 29 mai 2008, il s'était rendu, avec deux membres de Nomad 88, en voiture, dans trois quartiers de Saint-Michel-sur-Orge, afin de se venger d'une agression que l'un d'eux aurait subie. Il avait tiré en direction de plusieurs groupes de personnes, avec un pistolet-mitrailleur de type Sten, sans faire de blessé. Il avait été interpellé à la suite de cette affaire.

Me Leila Djebrouni, son avocate, fait le parallèle avec les "gamins perdus de banlieue d'origine musulmane, rattrapés par les salafistes".

Trois des prévenus avaient été condamnés par le tribunal d'Evry, en février 2008, à des peines de quatre mois de prison avec sursis à quatre mois ferme pour violences volontaires en réunion.

Ils avaient emmené en forêt leur victime, un jeune homme du même milieu, à qui il était reproché une "insulte raciste" contre l'un d'eux. Munis de deux armes, à billes selon eux, mais qui n'ont pas été retrouvées, ils lui avaient ordonné de se mettre à terre, exigeant des excuses. La victime s'était finalement agenouillée, avant que le trio ne lui ordonne de partir et de faire 50 pas sans se retourner.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.