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Pour Cohn-Bendit, Placé et lui n'ont "rien à faire dans le même parti"

Le co-fondateur d'Europe Ecologie les Verts répond sans détour au sénateur écologiste et dépeint la "suffisance" de la gauche française.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'eurodéputé écologiste Daniel Conh-Bendit, ici le 1er octobre 2012 à Bruxelles, a cosnommé son divorce avec EELV, parti politique dont il est l'un des fondateurs. (GEORGES GOBET / AFP)

La guerre des mots entre Daniel Cohn-Bendit et ses anciens camarades d'Europe Ecologie-Les Verts continue. L'eurodéputé n'a ainsi pas digéré les critiques de Jean-Vincent Placé. Dans Libération (article pour abonnés) daté du samedi 29 décembre, il estime ainsi que le sénateur EELV et lui n'ont plus grand chose en commun : "A chaque fois qu'il ouvre la bouche, le sénateur Placé, et sa pseudo-radicalité, confirme que lui et moi n'avons rien à faire dans le même parti".

Cette flèche est une réponse aux critiques émises deux jours plus tôt par Jean-Vincent Placé qui a estimé se situer "plus à gauche" que Daniel Cohn-Bendit. Ce dernier met, selon le sénateur,  "l'Europe au dessus de tout" et penche vers les "sociaux-libéraux en Europe""Comme toujours, ce que fait Placé, c'est de se positionner pour le prochain congrès d'EELV, rétorque Daniel Cohn-Bendit. Ce qui l'intéresse, c'est sa position dans le parti. Et, dans la débilité politique qui existe en France, un congrès dans un parti de gauche, ça se gagne par la gauche."

Depuis début décembre, le divorce entre EELV et "Dany le Rouge" est largement consommé. Partisan d'une Europe fédérale, le co-fondateur d'Europe Ecologie-Les Verts sortira en février un livre intitulé Pour en finir avec les partis politiques ?. Et dans Libération, en s'en prenant à Jean-Vincent Placé, c'est aussi à la gauche française qu'il destine ces critiques : "Placé est dans la tradition souverainiste de la gauche française, ce qui le met sur le même plan que Chevènement ou Mélenchon. Selon lui, il y aurait une spécificité française de justice, de régulation, d'impôts, de services publics. Comme si seule la gauche française défendait ces valeurs dans le monde. Quelle suffisance !"

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