Plusieurs centaines de travailleurs sans papiers ont manifesté mercredi à Paris pour réclamer leur régularisation

Ils dénoncent aussi la dernière circulaire sur les titres de séjour.

Réunis à l'appel de onze syndicats et associations, les manifestants représentaient la diversité des générations et des origines. Africains, Asiatiques et, pour la première fois depuis le début du mouvement, Algériens, se sont rassemblés rue de Grenelle à Paris (VIIe).

Selon une lettre des organisateurs au ministre du Travail Xavier Darcos, rendue publique mardi, le texte existant "est remarquablement vide et flou" et "laisse une très large marge d'interprétations aux préfectures", dont le comportement est marqué par "l'arbitraire".

Les banderoles proclamaient: "Nous avons besoin d'un titre de séjour. On aime la France, on veut vivre en France" et "Nous voulons cotiser, nous voulons être déclarés". "On veut assainir les choses. C'est ce que commencent aussi à dire certains patrons", a déclaré Francine Blanche, secrétaire confédérale de la CGT.

Le collectif des 11 syndicats et associations (CGT, CFDT, FSU, Unsa, Solidaires, LDH, Cimade, RESF, Autre monde, Femmes Egalité, Droits devant !) a demandé à être reçu par M. Darcos à la veille de Noël. Le rendez-vous devrait voir lieu début janvier, selon Francine Blanche.

Dans le même temps, une centaine de personnes occupaient depuis le début de l'après-midi de mercredi la basilique Sainte-Clotilde à Paris (VIIe) pour demander la régularisation des étrangers en situation irrégulière. Ce mouvement, à l'appel du 9e collectif des sans-papiers, se déroulait dans le calme.