Joggeuse en Mayenne : l'adolescente reconnaît avoir menti et ne pas avoir été enlevée
Lors d'une nouvelle audition, la lycéenne de 17 ans, qui a disparu pendant une journée, a expliqué aux enquêteurs qu'elle s'était rendue à pied à Sablé-sur-Sarthe et que ses blessures étaient "d'origine accidentelle".
C'est le point final d'un feuilleton qui a tenu en haleine la France entière. La jeune fille de 17 ans recherchée en Mayenne, en début de semaine, reconnaît finalement "avoir menti, ne pas avoir été enlevée et s'être rendue à pied à Sablé-sur-Sarthe", annonce la procureure de la République Céline Maigné, vendredi 12 novembre. L'adolescente a expliqué aux enquêteurs que ses blessures étaient "d'origine accidentelle" et elle "aurait notamment découpé son tee-shirt avec une paire de ciseaux", précise le communiqué. La jeune femme a "ajouté d'être désolée d'avoir causé une mobilisation importante".
"Cette jeune femme est actuellement prise en charge par ses parents qui ont été informés de ses déclarations", précise encore la procureure, après la nouvelle audition de la lycéenne par les enquêteurs, vendredi, qui a permis de faire éclater la vérité. L'adolescente "fera l'objet d'une procédure pour dénonciation d'infraction imaginaire. L'enquête nécessitera de réunir les éléments relatifs à sa personnalité, susceptibles d'éclairer les raisons de son comportement pour l'heure inexpliqué."
Disparue lundi, réapparue mardi
D'intenses recherches avaient été menées pendant plus de 24 heures, après le signalement, lundi à 18h40, de sa disparition supposée à Saint-Brice (Mayenne), alors qu'elle était partie faire un jogging près de la forêt de Bellebranche. La jeune femme avait de nouveau donné signe de vie le lendemain, dans un kebab de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), à une dizaine de kilomètres de là. Dans ses premières déclarations aux enquêteurs, Lisa avait raconté avoir été enlevée par deux hommes qui circulaient à bord d'une camionnette verte. Elle assurait également avoir été séquestrée avant d'avoir réussi à leur échapper.
Dans leur enquête de voisinage, les gendarmes avaient demandé aux riverains s'ils avaient aperçu ce véhicule, mais sans résultat probant. Des équipes cynophiles avaient également été aperçues, jeudi, à son domicile et dans les rues du centre-ville de Sablé-sur-Sarthe, sans effet là non plus. Au moment d'entendre à nouveau la jeune femme, vendredi, les gendarmes souhaitaient donc en apprendre davantage sur la nature précise des violences physiques subies et sur la description physique de ses ravisseurs.
Les aveux de l'adolescente ont permis de tirer au clair les zones d'ombre d'une enquête qui a mobilisé, mardi après-midi, jusqu'à 200 gendarmes. Vendredi, une trentaine d'entre eux travaillaient encore sur l'affaire. "Elle nous a bien eus, elle nous a mis dans l'angoisse, dans la peur pendant 24 heures", a réagi le maire de Saint-Brice, André Boisseau, auprès de France Bleu Mayenne. "Je ne comprends pas trop son geste, c'est quand même grave. D'un autre côté je suis soulagé qu'on puisse reprendre une vie normale".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.