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#PayeTonUtérus ou les mésaventures des femmes avec le corps médical

Ce hashtag a été lancé mercredi sur Twitter. Rapidement, de nombreuses internautes ont publié leur témoignage. 

Article rédigé par Julie Rasplus
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Sur Twitter, de nombreuses femmes racontent les difficultés d'accès à la contraception et les relations parfois tendues avec gynécologues, généralistes ou pharmaciens.  (BSIP / GETTY IMAGES)

Aller chez le gynécologue, demander la pilule, souhaiter la pose d'un stérilet... Parler contraception et vie sexuelle avec le corps médical peut parfois être source d'insatisfaction et tourner à la mésaventure. C'est ce que racontent de nombreuses femmes, mercredi 19 novembre, sur Twitter, via des anecdotes réunies sous le hashtag #PayeTonUtérus lancé par une utilisatrice pour permettre aux internautes de raconter "leurs galères médicales"

Les patientes y confient d'abord les réponses maladroites, déplacées ou étranges obtenues d'un généraliste, d'un gynécologue ou encore d'un pharmacien. Tous les thèmes sont abordés : le poids, le sida, la libido, l'avortement ou le désir d'enfants. 

Un accès difficile à la contraception

Beaucoup dénoncent surtout les difficultés d'accès à la contraception ou expliquent avoir fait l'objet de réflexions déplacées concernant leur poids, le choix de prendre la pilule alors qu'on est homosexuelle, leur demande d'accès à la pilule du lendemain.

D'autres racontent les refus essuyés après avoir demandé la pose d'un stérilet. Certaines critiquent aussi les conditions dans lesquelles cet acte est réalisé lorsqu'il est accepté. Rappelons que, comme l'indique le médecin généraliste Martin Winckler, spécialisé dans la contraception, les femmes sans enfant peuvent tout à fait se faire poser ce type de contraception.

Ces confidences, qui évoquent les récits contenus dans le roman Le Chœur des femmes de Martin Winckler, montrent combien l'accès à la contraception reste difficile et sujet aux clichés. Une étude, publiée en mai, révélait ainsi les inégalités concernant l'accès à la pilule. Autre problème, pointé par l'Union nationale des mutuelles étudiantes régionales : la contraception reste trop souvent un problème de fille. 

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