Vidéo Frontex, mission impossible
La Grèce est l'un des principaux points d'entrée des clandestins en Europe. Le mur construit le long de sa frontière avec la Turquie ne les empêche pas d'arriver... par la mer. Frontex, la police des frontières, les traque jour et nuit. Confrontation entre sauvetages et courses-poursuites.
Depuis qu'en 2012, la Grèce, l'un des principaux points d'arrivée des clandestins en Europe, a érigé un mur de barbelés de 12,5 km le long de sa frontière terrestre avec la Turquie, et que les rives du fleuve Évros sont trop surveillées, la seule porte d'entrée qui reste est la mer.
Une traversée coûteuse (3 000 euros environ) et très dangereuse, qu'il faut souvent tenter plusieurs fois. En pleine nuit, pour déjouer la vigilance des garde-côtes. L'équipe d'Avenue de l'Europe a embarqué avec des militaires grecs et filmé une opération de contrôle.
Un dispositif impressionnant, mais pas toujours efficace
Au même moment, des policiers autrichiens sont en mission en plein territoire grec. Ce sont des fonctionnaires de Frontex, agence spécialement créée pour renforcer la surveillance des frontières extérieures de l'Union européenne.
Armée de radars, jumelles et caméras à détection thermique, la police est à l'affût des migrants. Le dispositif est impressionnant, mais la mission vire souvent au sauvetage. "Au départ, on essaie de faire un contrôle normal. D'un coup, il y a quelqu'un qui perce la coque, et ça tourne au sauvetage. Si les gens sont dans l'eau, on est obligés de les sauver et de les amener en Europe", explique ce policier maritime. Se saborder au moindre contrôle est le conseil donné par les passeurs aux migrants avant leur départ.
Un reportage de Marc Dana, Alex Gohari et Pierrick Grandouiller.
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