Crise en Nouvelle-Calédonie : un archipel plus fracturé que jamais
Le drapeau kanak en étendard, des indépendantistes occupent un rond-point de Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Membres de la CCAT, ils sont mobilisés depuis quatre mois. Certains de leurs militants sont morts dans les affrontements. "Nos revendications ont pris l’ampleur qu’elles prennent actuellement parce que le sang a été versé. (…) L’objectif, c’est l’indépendance pleine et entière, pour l’avenir de nos enfants", confie Gwendal Gope.
"Le responsable pour nous, c’est l’État français"
Depuis mai, la Nouvelle-Calédonie s’embrase. Des centaines de bâtiments ont été incendiés. Les leaders de la CCAT ont été arrêtés et incarcérés en métropole. La cellule a-t-elle été trop loin ? "On prend la responsabilité de la chose (…) mais le responsable pour nous, c’est l’État français, les loyalistes, ceux qui n’ont pas écouté ces milliers de manifestants", explique une femme.
À quelques mètres de là, des non-indépendantistes se barricadent et affichent le drapeau français. "Politiquement, c’est complètement coincé", estime un habitant. Au milieu de ce bras de fer, des indépendantistes qui se disent plus modérés tentent de se faire entendre. Ils prônent la fin des violences et une reprise du dialogue avec les autorités.
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