En ce 26 juin 1988, Michel Rocard s'adresse aux Calédoniens. À ses côtés, un homme, Christian Blanc, l'artisan de ce dialogue entre indépendantistes et loyalistes. Trente ans plus tard, nous le retrouvons à Matignon, dans le salon jaune, là où s'est conclue cette négociation historique. Au coeur des négociations, trois hommes : Jean-Marie Tjibaou, leader indépendantiste kanak, Jacques Lafleur, leader anti-indépendantiste et Michel Rocard, le Premier ministre.Rééquilibrage économiqueDès sa nomination le 10 mai 1988, le Premier ministre fait de la Calédonie sa priorité. Le territoire est en quasi guerre civile depuis quatre ans et sort du drame d'Ouvéa, où 25 personnes sont mortes dans une prise d'otages sanglante. En bon connaisseur du dossier, Christian Blanc est convoqué à Matignon. Les accords de Matignon prévoient un rééquilibrage économique en faveur des Kanaks, et un référendum local sur l'indépendance.