Bordeaux : la mairie fait évacuer plusieurs immeubles en raison d'un risque "important" d'effondrement
C'est un ouvrier d'une entreprise de restauration qui a donné l'alerte après avoir remarqué une grande fissure sur l'un des bâtiments.
La mairie de Bordeaux a fait évacuer plusieurs immeubles risquant de s'effondrer, place Gambetta et rue Porte Dijeaux, mardi 25 mai 2022, rapporte France Bleu Gironde. Les habitants et les commerçants concernés ont été avertis mardi à 15h. Ils ont jusqu'à mardi 18h, pour s'organiser et quitter les lieux. Au total, six commerces, deux entreprises et sept locataires sont concernés.
>> En juin 2021, deux immeubles bordelais du centre-ville s'étaient effondrés
L'alerte a été donnée par une entreprise de restauration qui œuvre dans le centre historique de Bordeaux. L'un des ouvriers a remarqué, il y a quelques jours, une grande fissure sur l'un des bâtiments. Il a averti la mairie qui a ensuite mandaté un expert du tribunal administratif de Bordeaux.
Mur porteur "au bord de la rupture"
L'expert, intervenu mardi, a constaté deux grandes fissures longeant l'une des façades ainsi qu'un mur porteur "au bord de la rupture". Ce mur risque de s'effondrer et d'emporter avec lui plusieurs immeubles dans la foulée, "avec un effet domino".
La mairie de Bordeaux évacue plusieurs immeubles place Gambetta ce 25 mai à cause d'un risque d'effondrement. Un ouvrier a donné l'alerte en voyant de grandes fissures sur la façade du 12bis. Un mur porteur à l'intérieur du bâtiment est proche de la rupture et pourrait chuter. pic.twitter.com/gTjlUucz4H
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) May 25, 2022
Il y a quasiment un an, une évacuation de ce genre était organisée en pleine nuit, rue de la Rousselle. Cette fois, sur les constatations et conseils de l'expert, la mairie de Bordeaux a décidé d'accorder une journée aux occupants, estimant que "le risque est très important mais pas immédiat", indique Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire chargé notamment du logement, lors d'une conférence de presse ce mercredi matin devant les immeubles en question.
C'est "une décision très brutale", confie la responsable d'une boutique qui a dû louer un camion en urgence et appeler des amis pour l'aider à vider les bijoux et les meubles.
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