Dordogne : "On a signé à contrecœur", confie une déléguée FO des papeteries de Condat après la signature d'un plan social
"Ce que l'on a signé, c'était à contrecoeur", confie mercredi 11 octobre la déléguée Force ouvrière des papeteries de Condat, Patricia Canto, invitée de la matinale de France Bleu Périgord, au lendemain de la signature par tous les syndicats du plan de sauvegarde de l'emploi proposé par la direction.
"171 postes vont être supprimés et trois postes modifiés", précise la déléguée syndicale, alors que l'entreprise, propriété du groupe Lecta, emploie 420 personnes. C'est le plus gros employeur de Dordogne.
Au moins 6 000 euros pour chaque salarié licencié
Après plusieurs semaines de négociations, et 17 jours de blocage par les salariés, les syndicats CGT, FO et CFE-CGC ont accepté mardi les modalités de départ des salariés concernés, avec une prime supra-légale de 6 000 euros par salarié et 400 euros par année d'ancienneté, soit 22 000 euros pour ceux qui ont passé 40 ans dans l'entreprise. Le plan social prévoyait initialement la suppression de 187 postes. "On n'est pas satisfait d'avoir négocié ça", poursuit Patricia Canto au micro de France Bleu.
"On aurait voulu avoir plus de temps pour négocier un peu mieux (...) Si on n'avait pas du tout signé, les salariés n'auraient rien eu à leur départ de l'entreprise (...) Même si ça nous fait mal aux tripes d'accepter ça, on ne pouvait pas laisser les gens sans ce qu'on a négocié"
Patricia Canto, déléguée Force ouvrière des papeteries de Condatà France Bleu
Une dernière réunion se tient mercredi 11 octobre pour clore la procédure, avant d'envoyer le dossier à Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités.
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