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Nouveau revers pour le projet de construction de la grande mosquée de Marseille avec l'annulation du permis.

Le tribunal administratif a suivi les préconisations du rapporteur public qui avait estimé le 20 octobre que des incertitudes perduraient sur les modalités de stationnement prévues pour l'édifice.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Maquette de la Grande mosquée de Marseille. (MICHEL GANGNE / AFP)

Le tribunal administratif a suivi les préconisations du rapporteur public qui avait estimé le 20 octobre que des incertitudes perduraient sur les modalités de stationnement prévues pour l'édifice.

La réalisation d'un parking de 450 places, que la communauté urbaine projette dans une ZAC voisine, n'a "pas encore fait l'objet d'un engagement formel ou d'une programmation" de la part du maître d'ouvrage, a estimé la juridiction. Le président PS de Marseille Provence Métropole, Eugène Caselli, s'est dit "très étonné" d'une telle décision, rappelant que toutes les dispositions avaient été prises "pour qu'un parking soit en service une fois la mosquée construite". Des discussions vont être relancées afin "d'asseoir le nouveau permis sur des bases solides", a ajouté la ville.

Le tribunal a également argué de "l'insuffisance du document graphique permettant d'apprécier l'insertion du projet de construction par rapport aux constructions avoisinantes, son impact visuel ainsi que le traitement des accès et du terrain".
Le rapporteur public avait déjà demandé en septembre 2010 l'annulation du permis de construire, initialement accordé en septembre 2009.

L'affaire avait cependant été renvoyée et un permis modificatif avait été délivré le 27 mai, de nouveau attaqué par des habitants et commerçants de Saint-Louis, l'ancien quartier des abattoirs où la mosquée doit voir le jour, dans le nord de la ville, pour une fréquentation estimée à 150 fidèles par jour en moyenne, 1000 à 1500 le vendredi et 10 000 à 14 000 pendant les fêtes.

Le chantier plus que jamais dans le flou

Les défenseurs de la mosquée n'ont pas caché leur déception. "Je trouve assez hallucinant qu'on nous annule le permis de construire pour une histoire de parking alors qu'on cherche à sortir l'islam du garage et qu'on veut arrêter les prières de rue", a déclaré l'architecte Maxime Repaux.

Dix-sept mois après la pose de la première pierre en grande pompe au printemps 2010, le chantier de la mosquée semble plus que jamais dans le flou. Après des années de tension sur fond de recours juridiques de l'extrême-droite, le projet a souffert l'an passé de rivalités au sein de la communauté musulmane, qui ont provoqué un changement à la tête de l'association aux commandes, et des incertitudes quant à son financement.

Seulement 300 000 euros de dons ont pour l'heure été collectés sur un budget de 22 millions d'euros. Ce nouveau revers survient quelques jours après la publication par le journal La Marseillaise d'une note très alarmiste de la sous-direction de l'Information générale (ex-RG) des Bouches-du-Rhône sur la multiplication des lieux de culte à Marseille qui empêcherait "la normalisation" de la religion musulmane.

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