Nicolas Sarkozy a entrepris samedi à Aubervilliers de mobiliser l'UMP en vue des prochaines élections régionales
Intervenant en clôture d'un conseil national qui a investi les chefs de file de la formation pour le scrutin des 14 et 21 mars 2010, le chef de l'Etat l'a appelé à ne pas se refermer sur elle-même et à "prendre des risques".
"Depuis deux ans et demi, tous les débats, toutes les initiatives sans exception, c'est nous qui les portons", a-t-il dit.
Nilcolas Sarkozy a ajouté qu'il n'entendait pas s'arrêter dans les réformes, voulant tenir les engagements de la campagne
présidentielle. "Je vous demande d'avoir le courage d'assumer des choix structurants", a-t-il indiqué.
Avant Nicolas Sarkozy, François Fillon avait lui aussi prôné "l'unité" autour des grands sujets nationaux, dans cette campagne. Il a ainsi averti que "ce n'est pas en faisant 22 campagnes régionales, chacun dans son coin, que nous combattrons cette gauche-là et que nous riposterons à ses attaques contre le président et le gouvernement".
Même message martelé presque mot à mot par l'état-major du parti présidentiel. "Ne nous y trompons pas, nous ne gagnerons pas les élections régionales en menant 22 campagnes, chacun dans son coin, chacun dans sa région", mais en assumant le "changement de la France depuis 2007", a lui aussi averti le numéro un de l'UMP, Xavier Bertrand.
"La gauche va tenter d'instrumentaliser cette élection contre le président, le gouvernement et les réformes. Nous devons assumer notre bilan, nous devons assumer nos convictions, nous devons placer l'opposition devant la vacuité de ses propositions", a lancé M. Fillon.
Fiscalité, sécurité, identité nationale, immigration, entreprises et "valeur travail": tous ont décliné à l'unisson les "priorités" nationales pour le scrutin des 14 et 21 mars.
Le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, a lui aussi appelé à mener une campagne "qui permettra d'aller toujours plus loin avec Nicolas Sarkozy dans les réformes".
Nicolas Sarkozy s'en prend à Martine Aubry
Le chef de l'Etat s'en est pris samedi aux socialistes et à leur première secrétaire, Martine Aubry, l'accusant "d'agiter le chiffon rouge , à trois mois des élections régionales, pour faire remonter le Front national".
"Lorsque je vois, qu'une personne pour qui j'ai du respect (...) appelle à la régularisation massive des sans-papiers, est-ce que vous croyez que je n'ai pas compris la manoeuvre ?", a-t-il lancé. "Ce n'est pas une pratique qui honore ceux qui ont décidé de la prendre", a-t-il ajouté, dans une attaque visant le PS mais aussi le Front national, qui pourrait provoquer en mars des triangulaires défavorables à la majorité, notamment dans deux régions stratégiques, PACA et Ile-de-France.
Nicolas Sarkozy a également fustigé les écologistes, adeptes de la
"stratégie invraisemblable de la décroissance", qui avaient réalisé une forte poussée aux européennes de juin.
Le PS riposte : "pas de leçon à recevoir"
Dans un communiqué, le PS juge que "le président de la République est face à son échec économique, social et sécuritaire. Quand on ne peut plus parler que d'identité nationale, d'immigration et de sécurité, quand on veut opposer les Français les uns aux autres alors que nous essayons de les unir sur la France qu'on aime, on n'a pas de leçon à recevoir".
"Quand le président de la République qui devrait être celui de tous les Français est aujourd'hui le président d'un parti qui veut les diviser, nous n'avons pas de leçon à recevoir", ajoute-t-il.
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